vendredi 18 mars 2016

Printemps des poètes : poèmes écrits en atelier à la Médiathèque

C'est aujourd'hui

C'est aujourd'hui... lundi matin, l'empereur, sa femme et le petit prince, ne sont pas venus
chez moi pour me serrer la pince.
Car cette dernière s'est détachée de mon corps. J'attends la greffe salvatrice qui me rendra
mon intégrité. Mais le chirurgien est en grève. Jusqu'à mardi.
Mardi matin ...
                                                     Anne-Marie

C'est aujourd'hui que le soleil nous éclaire
Brille de sa lumière perçante et chaleureuse.
C'est aujourd'hui que tout s'éclaircit,
S'intensifie,
Se purifie, s'embellit...
C'est aujourd'hui qu'il faut vivre,
Et non demain !
C'est aujourd'hui  qu'il faut vivre
Intensément, en profitant de chaque instant,
Ne pas avoir de regrets.
C'est aujourd'hui  qu'il faut aimer
Et non demain !
C'est aujourd'hui  qu'il faut aimer
Passionnément.
Afin de rendre le monde de demain
Meilleur...
                                                   Alice


La lune éclaire une lagune
De son ombre brune
Elle enrobe l'aura d'un homme minuscule
Marchant sur cet îlot inculte

Les saisons traversent
Un espace temps
Mon jardin Minuscule
Où les fleurs et leurs racines
Érigent leur Pistil étincelant
Décorent mon cœur d'Homme enfant

Le soleil fait sa nuit
La lune brune pâlit
À travers le Corridor
D'un Bois ciselé Or
Elle éclaire la lisière

La lune se mire dans ce lac clair
Son Croissant aux pointes argentées
S'aiguise ébranlant la pénombre
D'une Nuit, entamant
Un ballet autour de la Terre
                                                Michel

Escogriffe, etc

Escogriffe ! Mieux : Grand escogriffe !
Escrocgriffe . Es-tu un chat, un humain ?
Couché tel un pacha sur ton édredon confortable, fais-tu l'éloge de la procrastination ?
Remettre à demain, toujours à demain, qui vient toujours un peu trop vite.
J'ai mieux : pourquoi faire aujourd'hui ce que je ne ferai pas demain.
Ne plus bouger, ne rien faire.
Et ne me parlez pas de transhumance.
                                              Anne-Marie

Brouillard

Nuit et brouillard
Quand le brouillard se lève, ma bouilloire chante. Est-il trop tard pour un départ ?
Sur le boulevard, les autos dansent.
Danse aussi le trafic des nénuphars,
Qui vont et viennent sur la mare.
Pourquoi faut-il que quelque part
Au détour de la rue, je me retrouve nulle part ?
J'avance dans le brouillard et je ne vois plus rien
Son cotonneux et je n'entends plus rien
Je tends la main, et je ne ressens plus rien
Tu ressembles à une barbe à papa, est-ce que je peux goûter ?
Je te suis mais ne te sens pas
Est-ce que je suis mort ? Non !
J'ai dû prendre un sens interdit.
                                            Anne-Marie

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