mardi 7 janvier 2014

Atelier d'écriture de Janvier 2014

"La boîte de chocolat"
Mon chéri, after eight,
La soirée s'annonce coquine.
S'ensuit une crise conjugale,
Puis une crise de foie,
Avec une crise de nerf
Et enfin une crise de rire.
La boîte de chocolat,
Un cadeau pour animer la période de noël.

"Le goût des mots"
Glace à la vanille, au café, menthe chocolat ou rhum raisin.
C'est pas le goût des mots mais le goût des glaces que j'aime.
Après l'atelier d'écriture, je file à Inter m'acheter un gros pot.
C'est pas le goût des mots mais le goût des glaces que j'aime.
Je prendrai aussi une boîte de chocolat.

S1


Le goût des mots…
L’assiette, le bol…vous êtes bien jolis tous les deux… Mais bien seuls ! On vous a choisis pour moi, ce qui est bien sympa »… Mais ai-je le droit d’inviter un copain, une copine ? Sans doute oui… Mais dans quelle assiette, dans quel bol vais-je les servir ? Peut-être et sans doute, a-t-on pensé qu’une petite vieille comme moi ne pouvait que manger seule ? Tout à coup, je me trouve face à ma vie, à ce que l’on imagine de moi alors qu’on ne m’a ni vue, ni entendue depuis bien longtemps ! Ne me donne-t-on pas le droit de vivre dans la joie du partage ? Je suis vexée !
« Toi l’assiette, tu es assez grande, assez large pour me servir de plateau à fromages, est-ce que ça te plait ? » Timidement, l’assiette semble acquiescer ma proposition, et endosse sa nouvelle mission. « Toi, le bol, de quelle façon vas-tu me servir ? Eh, bien, tu serviras pour recevoir le parmesan. Est-ce que cela te convient ? » Ça semble ! Et après tout, je n’ai pas à te demander ton avis. Ce sera comme cela ! Le mal être que provoquait ce tableau se dissipe et le souhait qu’on me connaisse mieux et qu’on m’informe de mes goûts et de mes désirs, de mes choix s’impose.
Le sel de la vie
Je suis souvent réveillée tôt et mon premier réflexe, c’est d’ouvrir les volets et de humer l’air vidé de ses voix, vidé de ce qui le pollue. Seul le brouillard, parfois le vent, quelquefois la pluie et… bien sûr le bavardage un peu bruyant mais si sympathique des mouettes l’animent. Ce silence du matin me remplit d’une émotion souvent intense et me laisse rêveuse. Je me nourris de ce silence et des couleurs du soleil levant. Le soir, je ne rate aucun coucher de soleil, tous différents, et qui donnent les couleurs à la mer, à l’horizon. Cet horizon bien dessiné, aux couleurs particulières et aux nuances mouvantes me projette au-delà. J’imagine « une ronde autour du monde » ! Paul Fort pourrait dire que ce n’est pas très original mais pour moi, si son poème se présente à ma mémoire et tous les personnages sont mis en scène, en mouvement, éclairés de toutes ces couleurs du couchant ! Autre émotion…autres émotions !!! La vie elle-même, avec ses différents tableaux, ses différents personnages dont nous faisons partie, dont je fais partie, nous révèle en tant qu’acteurs !
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«  Le sel de la vie » Prendre la route, la voiture sur de longues distances ne m’a jamais pesé au contraire ! Entourée par le paysage, je chemine les yeux grands ouverts, la brume du petit matin voyant les couleurs, le lever du soleil annonciateur d’un jour de pluie ou de plein de soleil. Les couchers de soleil ne sont jamais identiques, peignent le ciel d’un dégradé d’ocres. Et puis aussi, la surprise en regardant dans le rétroviseur d’y voir un nouveau paysage pourtant déjà traversé. Prendre le volant, une vraie joie, un véritable antidépresseur pour moi, à fort impact carbone pour l’environnement.
Le mot laid par excellence « CONCUBIN ». Je n’ai jamais compris d’où venait ce mot, qui l’avait choisi, qui pouvait choisir de l’utiliser ?
Je n’y voyais que grossièretés là où il devait évoquer la joie du compagnonnage. « CON CUL BEIN ? ». Je préfère le mot compagne, compagnon : Fallait-il un mot laid pour désigner une situation qui a été longtemps l’objet de l’opprobre de la « bien pensance « ? Quoi que époux, épouse…
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La proposition olfactive de ma tata Yvette. Mon cadeau empoisonné, ça pourrait être « Poison » mais c’est « Brise Verte ». C’est tata Yvette qui s’esquinte régulièrement à me proposer de changer d’odeur corporelle. « Merci tata Yvette, t’es vraiment chouette » Pschitt pschitt le soir de Noël sur mon cou, hum, ça sent bon. Sauf que l’eau de toilette sera stockée sous le lavabo puis utilisée ultérieurement dans un peu d’eau sur le poêle pour changer l’odeur de poisson qui stagne dans la maison. Poisson et Brise Verte, c’est détonnant, sacrée tata Vévette.
Je sèche. Os de seiche sur les plages normandes- Art de la sèche en Franche Comté. 6 cuillères de farine- 100 gr de beurre- 1 bol de crème – 1 pincée de sel- un peu d’eau- Sabler, farine, beure et sel. Ajouter la crème, fraiser. Mettre dans l’arrière cuisine ou dans le frigo. Attendre, faire un tour dans le jardin ou dans la rue. Etaler, plier en 3, étaler à nouveau. Beurrer les tôles. Mettre la pâte étalée finement à l’intérieur puis avec une roulette à pâtisserie, former des parts. Cuire à four chaud. Quand c’est caramélisé, sortir du four. Boire un café avec une part de sèche encore chaude.
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Des fouilles récentes en Egypte ont permis la découverte du squelette d’un homme d’un âge certain. La similitude de l’épave poussiéreuse a sauté aux yeux ébahis des chercheurs, une ressemblance indiscutable avec les débris fraternels d’un mec proéminant et casanier et par suite aîné d’une famille nombreuse du Caucase primitif. Il s’agit donc bien en l’occurrence d’un pape Russe son frère qui à ce qu’il apparaît les a plaqué pour explorer le monde. Circonstance avachie ; coincé malproprement entre deux molaires fidèles ; un fragment non négligeable de papyrus dont le mauvais état a néanmoins permis de déhiéroglyfer les circonstances de la naissance de la remarquable raclure, et même à l’évidence une prémonition, un avertissement d’évolution et d’évènements futurs désastreur.
Voir : Fac similé joint
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« Randonnée pédestre relaxante »
Après 5 kilomètres, se poster au bord d’un ruisseau, entouré d’arbres et ses branches tournoyantes, ses feuilles balayant le sol et l’air, caressant les narines, fermer les yeux 3 minutes. Saisir les sensations, le bienêtre et se dire que finalement la vie n’est pas plus compliquée que ça !
Ha ! Ce 24 décembre au soir tant attendu pour recevoir certains objets de ma liste de cadeau au Père Noël. Je les avais pourtant prévenus depuis 12 mois, arrêt le 2 janvier de la sucette à cancer ! Eh bien, ils l’ont fait ! Oui, Monsieur Dame, ils l’ont fait en direct live le 24 au soir Au pied de cet arbre que je n’appellerai plus jamais sapin, le cadeau le plus tortueux que je n’ai eu envie d’avoir en ces instants m’est réapparu. Le vilain cendrier, moi qui en avait mis cinq de côté ! Vivement les Foires à tout et encore merci à cette personne bienveillante !
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Noël, Noël
Il  est né le divin enfant...
Mon beau sapin, roi des forêts...
Petit Papa Noël, quand tu descendras du ciel...
Douce nuit, sainte nuit...


Portée par ces doux chants remplis d'espoir, toute la famille se retrouve réunie, autour du sapin, scintillant de tous ses éclats. Sapin magnifique, embelli par des petits cadeaux suspendus dans les branches, entouré, à son pied, par une ronde de paquets plus jolis et attrayants les uns que les autres.
Voilà, l'heure fatale! Le moment tant attendu est arrivé. Pierre est là. Il attend, poliment, mais, intérieurement, il bouillonne, déborde d'impatience.
On l'appelle, ça y est! Il reçoit un gros paquet avec un beau nœud. Il déchire rapidement le papier cadeau. Il en est sûr, c'est le jeu dont il rêve: bien sûr, la console avec les jeux! Il va pouvoir jouer pendant des heures, comme l'autre jour, chez son copain Romain.
Le papier libère, enfin, le cadeau. Et, là, il découvre une boîte sur laquelle est écrit " Trivial Poursuit" et encore, une autre boîte "Motus".
Tout le monde se remercie, saute, s'embrasse, est  très content. Jean reste pétrifié. Décidément, Papi et Mamie ne comprendront jamais rien à ses souhaits! Ils sont gentils, pourtant, Papi et Mamie, mais...que va-t-il pouvoir faire avec ces deux cadeaux? Et va-t-il dire à Papi et Mamie qu'il est très content?
Ah, heureusement, il a une petite sœur! Elle a déjà rempli sa chambre avec toutes les peluches dont il s'est débarrassé, car, maintenant, il est grand! La chambre de Léa déborde de partout. Deux boîtes avec plein de couleurs passeront bien dans le décor et lui feront plaisir...
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 LE SEL DE LA VIE

Une bonne poignée de gros sel que vous laissez glisser de votre main et vous avez les photographies de votre vie : 
Le grain d'amour que vous adorez, 
Le grain tristesse que vous chassez, 
Les grains  "famille " que vous  comptez, 
Le grain tendresse que vous protégez, 
Le grain violence que vous calmez, 
 Le grain "projets" que vous mettez de côté, oui celui-là je le garde  car la journée n'est pas finie.

Cadeau de Noel 
Vous avez dit Article  "Marronnier" dans la presse ,médias , etc... : 
"Tout le monde revend ses cadeaux  !!" disent-ils. 
Que du vent, que du vent ! 
 Une petite visite dans ces temples de revente, de brocante et vous constatez que les stocks sont anciens. 
Je suis persuadé que les enfants et petits-enfants se sont exprimés sur leur choix avec une belle lettre pour le Père Noel, en lui demandant de faire le mieux possible. 
Combien de cadeaux réussis  pour une petite erreur, une frustration............. 
Cadeaux reçus, cadeaux offerts, beaucoup de joies dans ces moments. 
Alors, le prochain article dans les MEDIAS : 
"L’être humain n'est jamais satisfait !! "
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Le Cadeau jamais reçu :
8 ans : sur l’écran de la télé noir et blanc de mes grands-parents, je découvre « Holiday On Ice ». Le rêve commence. Aller voir le spectacle. Le vrai spectacle. Dans une patinoire. Au moment de Noël. Je ne crois déjà plus au Père noël. Alors dès mon retour à la maison : « maman, maman pour Noël je veux « Holiday On Ice ». « MMMM, pourquoi pas ? Mais il faudra être sage. » Et me voilà, pour 3 semaines, sage comme une image.
9 ans : le rêve est toujours là. Je ne sais pas bien quand je n’ai pas été sage mais « Holiday On IC » est toujours à l’état de rêve. « Maman, maman pour Noël je veux « Holiday On Ice »   « MMMM »
12 ans : toujours le rêve. J’ai fait beaucoup d’efforts pour réunir les conditions requises à l’obtention du cadeau. « Maman, maman pour Noël je veux « Holiday On Ice »   « Si tu as des bonnes notes »
13 ans : encore le rêve. La télé est maintenant en couleur et on commence à y voir le patinage artistique. « Maman pour Noël est-ce que je pourrai aller à « Holyday On Ice » ? »   « Oui, si … »
15 ans : je déteste « Holyday On Ice » J’ai essayé de répondre à tous les « si ». Et pourtant le rêve est toujours là.
25 ans : « Holiday On Ice » ? Ha ! Vous voulez parler de ce spectacle sur glace donné par des patineurs déchus ?? …
50 ans : Holyday On Ice, un rêve d’enfance qu’on n’a plus vraiment envie de voir se réaliser mais qui provoque un petit pincement au cœur chaque fois qu’on en parle.
Au bout du compte ça fait un bon souvenir avec lequel on peut faire rire ou pleurer son auditoire. « Holiday On Ice » ? Je connais par cœur sans l’avoir jamais vu.


Le bonheur tient à peu de chose : mercredi, en pleine rue, un coup de téléphone imprévu en provenance d’Israël. Mon amie veut me parler d’un problème de billet d’avion. Elle m’ennuie. En me disant au revoir, elle me promet de m’apporter de l’houmous. Et moi, de répondre du tac au tac : « je préfère la pâte de dates. » Elle a déjà raccroché.
Jeudi soir elle arrive en direct de Tel Aviv. Et la première chose qu’elle sort de da valise : un gros, un grand, un bon pot de pâtes de dates. Et là, à 22h30, j’ouvre le pot, soulève l’opercule d’aluminium et trempe le doigt dans la pâte, je lèche mon doigt bien comme il faut, en fermant les yeux sous le regard hilare de mon amie.
Oui le bonheur tient à peu de chose.
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Noël... sa neige... sa dinde... ses cadeaux...

Oui, ses cadeaux, surtout !



Eh bien moi, je ne suis pas un cadeau.

Et pourtant, j'en ai connu, des cadeaux : des gros, des petits, des longs, des biscornus.

L'important, pour moi, ce n'est pas ce qu'il est, c'est de quelle forme il est...

Eh oui, c'est moi, l'emballage ! Le papier-cadeau, comme on m'appelle dans les gondoles des supermarchés : alors quoi ? Je suis le papier ou le cadeau ?

J'ai passé ma prime jeunesse enroulé autour d'un tube de carton, avec des dizaines de congénères, des brillants, des rouges et blancs, des gaufrés (de vrais snobs, les gaufrés, soit dit en passant, mais moins « nouveaux riches » que les brillants).

Nous vivions alors au rayon papeterie. Juste au-dessus de nous trônaient les bolducs et les rubans, qui nous prenaient de haut, forcément. Eux, ils étaient la cerise sur le gâteau, le point final de l'art emballagiaire.

Moi, j'étais au milieu de mes frères. Je n'étais ni brillant, ni gaufré, vous l'aurez compris : je faisais partie des rouge et blanc. Cela me convenait bien ; en tout cas, j'étais bien plus beau que ces mal-élevés de papier Disney ou Dora l'exploratrice. Non, moi, j'étais assez classe, en somme. Un vrai papier de Noël, avec couleurs homologuées par la Fédération Officielle des Symboles de Noël (affiliée à l'International Christmas League).



Un jour de décembre, ce fut l'apothéose : je fus élu, choisi par une petite dame précédée d'un volumineux chariot chargé de saumon, chapon, marrons et autres matières grasses.

Elle me déposa précautionneusement au fond du caddy. Je tremblais de bonheur:ma carrière commençait enfin ! En fait, cela débuta un peu rudement, car je fus rapidement écrabouillé par un pack de San Pellegrino, connu pour faciliter la digestion des festins de fin d'année.

Une fois dans la demeure de la petite dame, je connus enfin la consécration : j'enveloppai successivement une barbie, une boîte de dinosaures, des chocolats et un parapluie (difficile à emballer, le parapluie...). Forcément, je fus affublé de l'un de ces petits effrontés de bolduc... Mais c'est notre destin à nous, les papiers cadeaux ; il faut supporter les bolducs : chacun sa croix.



Noël arriva et mon destin prit des voies diverses : une partie de mon corps fut jetée à la poubelle en dépit des conseils de recyclage serinés par la maîtresse de maison ; un autre morceau fut immédiatement dévoré par le chien de la maison surexcité par les cris des enfants, puis vomi dans un coin derrière le sapin.

La dernière partie, celle qui vous parle en ce moment, a été soigneusement repassée du plat de la main, pliée, puis rangée dans un tiroir de la grand-mère.

Quand resservirai-je à nouveau ?

J'attends mon sort...

Vivement Noël prochain !
D
La magie des mots et l'imagination enfantine
Il est né le divin  enfant
Jouez hautbois, résonnez musette.
Ce chant résonne en moi, avec une joie débordante.Je me souviens quand on le chantait en choeur avec tous les adultes et les enfants présents dans l'église, enfin unis d'une même voix et tous d'accord:
"ENFANTS,  JOUEZ AU BOIS, RESONNEZ MUSETTE".
A ce moment là, les grandes personnes permettaient
et nous demandaient même!
d'aller jouer , dans les bois, avec les cadeaux du père-noël!
Dans ma tête, je me voyais courir dans les bois avec tous les enfants, jouer à cache cache, derrière les grands arbres, jouer au loup, faire résonner  tous les pipeaux, les tambours, les crécelles..., enfin tout ce qu'on voulait à noël. Alors, là, la cour de récréation de la petite école du village n'était plus rien devant cette invitation au jeu:
Enfants, jouez aux bois,
Faites sonner, résonner.
Tout l'espace était offert aux enfants, toute la journée, après le passage du père-noël,avec tous les cadeaux, même les pipeaux, les tambours et les crécelles, enfin, tout ce que les grandes personnes offrent et disent:
"arrête un peu, ça suffit! Tu nous casses les oreilles"
Ah! Après tout! C'est peut-être pour ça qu'eux aussi étaient si contents et chantaient avec tant de joie:
Enfants, jouez au bois
Criez, sonnez, résonnez
Jouez avec vos amusettes
Je ne sais pas des enfants ont fait cette super récré, mais pour moi, elle tourne toujours dans ma tête
E
 

Depuis le début, je savais que ce serait ainsi.
J'ai été élevé dans une famille traditionnelle. Chez nous, la tradition, les traditions, c'est important.

Nous avons eu très peur, à un moment, de ne plus exister.
Que seraient les Noêls sans nous ?
Nous ne pouvions l'envisager.
C'est o
pourquoi toutes les familles se sont réunies.
Nous devions faire bloc, laisser les vieilles rancoeurs de côté.
Les querelles de voisinage devaient cesser.
Il n'était plus question à la famille « BRUN » de se poser en chef de file.
Il devenait urgent que la famille « STEFF » accepte de se joindre à nous.
Plus d'aristocrates, plus de leaders, tous unis.
Nous sommes une vieille famille.
Nous avons le même destin.
Nous faisons, depuis des siècles le bonheur de tous petits et grands.
Que nous ayons commencé notre vie sous un sapin ou dans une baraque de foire, nous sommes là pour parler d'AMOUR.
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour universel, inconditionnel.
Nous consolons, nous rassurons, accompagnons.
Nous sommes adorés, oubliés, retrouvés.
Combien d'entre après des années de services, de sévices, se sont retrouvés seul, dans une malle, mutilé, l'oeil arraché, la jambe couverte, le corps aplati ?
L'amour ça fait mal, l'amour ça détruit.
Puis un jour, on nous retrouve, on nous répare, on nous aime de nouveau, malgré ou grâce à nos blessures.
Nous le savions, nous avons tous reçu une formation.
Nous connaissons tous la suite probable de l'histoire.
Etre « nous » c'est une mission. Les calins, les baisers, les coups on accepte.
Nous sommes fiers d'être « nous ».
C'est pourquoi, nous avons décidé cette réunion.
Nous ne voulons détrôner personne, nous voulons seulement continuer d'exister.
MH
Je suis un cadeau! J'ai de la chance car on va m'offrir à Noël et je vais faire plaisir. C'est sûr et de plus on m'habille avec un beau papier de couleur et des beaux rubans. Je sais que je vais plaire! c'est certain, d'ailleurs j'entends: "c'est sympa, c'est super, c'est très joli, cela me fait plaisir!! J'avais raison, mais une fois la fête terminée, j'entends "qu'est-ce que je vais faire de ça! c'est affreux, comment peut-on m'offrir une horreur pareille!!" Alors là, je ne comprends plus, je pensais que j'étais offert avec le coeur, mais je crois que le coeur devait être sourd et aveugle, je suis maintenant " un cadeau indésirable" je me retrouve au fond d'un placard, sous un tas d'objets hétéroclites. Je suis oublié pendant des mois. Puis un jour, je me retrouve dans une foire à tout, peut-être est-ce une nouvelle vie? Je vais peut-être être choisi pour le noël prochain et là, je vais être un véritable cadeau, le cadeau attendu, le plus beau cadeau!
Je veux un peu de sel dans ma vie et cela va lui donner du goût, mais peut-être m'apporter des maux(MAUX) puisque l'on sait qu'il ne faut pas trop en prendre. Le sel en trop grande quantité, c'est mauvais pour l'organisme et pourtant le sel de ma vie, c'est important, il donne du goût pour les mots: amour, amitié, solidarité. ce sont tous les mots qui apportent un sens à ma vie et qui font qu'elle a un goût que l'on ne peut oublier!!!
J
 Le goût des mots c’est la lecture dans mon enfance qui me l’a procuré.L’apprentissage fut difficile.Mais le jour ou j’ai terminé un livre en entier, ayant tout compris de l’histoire racontée, j’avais l’impression de dominer le monde.On ne me dirait plus ce qu’il faut faire, ce qui est bien ou mal puisque je pouvais me forger une opinion. Le dictionnaire était ma Bible.Encore maintenant je peux m’asseoir et passer des heures à le consulter.J’y trouve des mots nouveaux, bizarres, des mots à redécouvrir, des courts, des longs, des tarabiscotés. On dit que la perte du mot est horrible.En effet elle vous isole, vous marginalise. Et là pas question de téléphoner à « perdu de vue », on ne vous le rendra pas.
Le cadeau empoisonné.  Il nous est tous arrivés de recevoir un cadeau surprenant.Pour moi cela fut celui-ci.Une semaine avant mon anniversaire,on décelait chez moi un diabète qui nécessitait la suppression du sucre.Mon étonnement fut à son comble lorsque ma meilleure amie m’offrit une fontaine à chocolat.Elle était pourtant bien informée de mes déboires médicaux.Le petit cahier de recettes présentait moult préparations,plus délicieuses les unes que les autres mais contre indiquées dans mon état.Ah quel bonheur d’explorer l’inconscient des bons amis et des parents !Cette même amie ne comprenait toujours pas pourquoi je n’utilisais pas ma cocotte minute pour faire cuire ma soupe et mes légumes.Je ne lui avouais pas que j’avais peur de cet engin.J’avais lu qu’elle pouvait exploser,saturée de vapeur d’eau et telle une bombe se propulser dans toute la maison détruisant tout sur son passage.Donc afin de me protéger de cette toupie diabolique ,je continuais à faire la cuisine à l’ancienne dans mon chaudron bouillonant.La pauvre cocotte me le reprochait parfois :Mais pourquoi tu ne m’utilises qu’à cinquante pour cent de mon potentiel ? Ah si Martine savait cela elle se moquerait encore de mes piètres compétences ménagères.
AM

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