mardi 30 décembre 2014

Livres adultes les plus empruntés cette année

Les livres préférés de nos abonnés en 2014 restent sans conteste et depuis plusieurs années ceux de Marc Levy et de Guillaume Musso.


Mais de nouveaux auteurs émergent de ce classement de façon durable. 


Ainsi les romans de Gilles Legardinier reconnaissables aux chats des couvertures.


Les presque 800 pages du Chardonneret de Dona Tartt que tout le monde s'arrache ;



et le Goncourt 2013, Au revoir là-haut de Pierre Lemaître.





Annie Degroote, auteure du Nord, qui fait partie de nos collections depuis quatre ans maintenant a séduit également le public normand avec Les perles de la Moïka.


Dans cette liste des romans les plus empruntés, voici encore :


La petite communiste qui ne souriait jamais, courte biographie romancée de la gymnaste roumaine Nadia Comaneci de Lola Lafon,










Kinderzimmer de Valentine Goby,  dépeint les conditions de vie des femmes enceintes au cœur du camp de concentration de Ravensbrück.

(Prix des libraires)                 




Agnès Martin-Lugand avec Les gens heureux lisent et boivent du café : ton léger pour une histoire pleine d'espoir.


Grégoire Delacourt qui confirme son succès avec La première chose qu'on regarde : un livre avant tout pour la détente.



samedi 27 décembre 2014

Du patois normand à lire et à écouter

Agenor - Charles Lemaître


Dans l’jardrin
de et lu par Bernard Desgrippes


Deux bouennes affaires
de Charles Lemaître, lu par Claude Chaumont

A lire et à écouter sur la Bibliothèque électronique de Lisieux.

mardi 23 décembre 2014

Musique sous le sapin

Une playslist à écouter sous le sapin... Bonne écoute


Moodoïd - Je suis la Montagne / Jabberwocky feat Elodie Wildstars - Photomaton / Gibson Brothers - Safe Passage / Yilian Canizares - Flor de algodon / Irma - Save me / Yana Bibb  - Bare it all / Karim Baggili - Ella & Jad / La Meute Rieuse en live - Au fond d'un verre / Noa Moon - Maybe / Lucenzo - Wine it up feat Sean Paul / MAUDE - Rise up / Lenny Kravitz - She's a beast




Vous trouverez les CD de la playlist dans les bacs à la médiathèque.

Bonnes fêtes de fin d'année




vendredi 19 décembre 2014

Tom Gauld (1976 - ....)

 
Tom Gauld est un illustrateur écossais hilarant (un grand rire tout intérieur) dont les planches paraissent régulièrement dans The Guardian et le New-York Times. Il a publié plusieurs albums. En français on trouve Goliath (2013), et tout récemment Vous êtes tous jaloux de mon Jetpack (2014) aux éditions 2024. Ici un extrait à télécharger. Lire aussi son entretien avec Xavier Guilbert sur le site du9. [Nota Bene : A réclamer d'urgence à la Médiathèque de Lisieux].

jeudi 18 décembre 2014

J'ai testé un MOOC !

Imaginez un cours suivi simultanément par des centaines, voire des milliers de personnes. Il n'y pas de condition d'âge, ni de diplôme, ni de lieu pour s'y inscrire. Ce rêve existe : il s'appelle le MOOC (Massive Open Online Course). Ce dispositif de formation en ligne est parfois présenté comme l'avenir de la formation. Fin novembre 2014, démarrait un MOOC francophone, ITyPA. Je suis monté dans le train pour vivre ma première expérience de MOOCeur.

ITyquoi ?


Une expérience qu'il était difficile de regretter puisque, comme la plupart des MOOC, l'inscription était gratuite. Ce MOOC s'appelait donc ITyPA, un acronyme pour Internet, Tout y est pour Apprendre. Pour résumer, l'objectif de la formation était de nous expliquer comment on peut apprendre à l'heure du numérique. Ci-dessous, la vidéo alléchante qui m'a convaincu de m'inscrire :
 
Le MOOC durait neuf semaines (10 octobre-11 décembre 2014) et requérait, selon les organisateurs, au moins 1h30 de travail hebdomadaire pour l'apprenant. Le principe d'ITyPA était assez déroutant : 
"ITyPA n’est pas un cours classique où l’enseignant vous dit ce que vous devez lire, les exercices que vous devez faire, avant telle date [...] Chaque membre d’ITyPA est à la fois consommateur, producteur, apprenant des et avec les autres, enseignant-accompagnant d’autres membres, observateur actif" (présentation de Itypa par les organisateurs). 
L'apprentissage se ferait en échangeant avec les pairs, c'est-à-dire principalement entre les participants. Chacun poserait des questions, partagerait des ressources qu'il aurait trouvé sur le web, aiderait les moins avertis que lui. Aucune évaluation ne concluait la formation ; chacun se fixait ses propres objectifs d'apprentissage. Ni dieu, ni maître (autre que soi-même), bref la liberté.

Derrière la promesse, la réalité

Il semble que cette liberté ait favorisé l'envol des oiseaux. Au départ, nous étions environ 850 inscrits mais très rapidement, le nombre de participants a fondu comme neige au soleil. Seuls 352 ont suivi le premier "cours" (soit environ 40%).  Neuf semaines plus tard, donc à la fin, nous n'étions plus que 42 personnes (5%). En conséquence, je n'ai plus retrouvé des personnes avec qui j'avais pris contact au début. A l'inverse, cette diminution des participants facilite les échanges car on se retrouve, au fil des semaines, entre habitués. Pour autant, j'ai rarement trouvé de la matière dans les échanges sur le forum du MOOC ou sur la communauté sur Twitter. Autrement dit, cet aspect connectiviste (se connecter aux autres pour apprendre), au demeurant séduisant, n'a pas très bien fonctionné. Globalement, la mayonnaise n'a pas pris. Mais j'en suis sûrement le principal responsable.

En conséquence, je me suis consacré aux "cours" proposés par les organisateurs. Autrement dit, je revenais à l'approche traditionnelle de l'apprentissage : lire un contenu structuré et rédigé par des connaisseurs. Chaque semaine, les organisateurs proposaient la présentation d'une thématique (recherche sur le web, veiller, partager...) sur une plate-forme. Ce contenu renvoyait vers des articles de blogs ou des vidéos. J'ai beaucoup butiné dans cette masse d'information, dépassant du coup assez largement l'investissement minimal en temps préconisé avant le début du Mooc (au moins 1h30 par semaine). J'ai aussi suivi les visio-conférences hebdomadaires avec des "experts" de la thématique. 
Un "cours" sur la plate-forme du MOOC ITyPA
Au final, quelques idées, méthodes ou outils glanés dans ces explorations cyber-spatiales, la découverte de professionnels aux idées enthousiasmantes mais pas de quoi démarrer ma révolution. J'ai le sentiment d'avoir peu appris, non pas à cause de la médiocrité de l'enseignement, mais sûrement parce que mon niveau était avancé. Mon travail de médiateur numérique à la médiathèque et mes activités extra-professionnelles m'avaient fait beaucoup réfléchir sur certains sujets et expérimenté de nombreux outils ou activités. 

Les MOOC, on s'en moque ? 

En fin de compte, est-ce tant au niveau des savoir-faire que le bénéfice d'Itypa se mesure : apprendre à mieux rechercher avec Google, mieux utiliser Twitter, savoir créer un document collaboratif... En fait, j'ai l'impression d'avoir pris du recul par rapport à mon activité d'internaute. J'ai assimilé quelques principes qui me serviront toute ma vie de "connecté" :
  • L'importance d'avoir un réseau avec qui partager ses passions, ses questions ou ses problèmes (les réseaux sociaux, notamment Twitter, démultiplient les possibilités de contacts).
  • La nécessité (voire le devoir) de publier ses réflexions, ses productions (articles, tableaux interactif, carte heuristique...). C'est d'ailleurs la raison d'être de cet article :)
  • Les bienfaits de la collaboration dans la production des savoirs
  • Le formidable outil qu'est Internet pour exercer sa citoyenneté.
Un exemple de réalisation par un apprenant, Denis Gérard, sur ItyPa : une carte heuristique sur son processus d'apprentissage

 Je ne vous en dévoile pas plus car peut-être serez-vous le prochain passager du train ITyPA. En effet, les organisateurs prévoient une nouvelle édition en 2015 ou 2016. De mon côté, je vais chercher un autre Mooc à expérimenter.

Pour en savoir plus

Grand Format



Ces derniers temps, la mythique collection ado de l’école des loisirs « Médium » se fait une deuxième jeunesse. Vous ne vous souvenez pas de quoi il s’agit ? Mais si, rappelez-vous…


Enfin voilà, en grand format et avec une couverture illustrée par de superbes photographies, elle donne tout de même envie cette petite collection et c’est tant mieux car l’école des loisirs a toujours une production éditoriale de qualité. J’y ai trouvé une grande partie de mes coups de cœurs de ses derniers mois.

 
Tous les héros s’appellent Phénix de Nastasia RUGANI
Phénix vit avec sa petite sœur Sacha, adorable surdouée depuis que leur père à quitter le foyer quelques mois plus tôt. Cette jeune fille de dix-sept ans a des difficultés à s’entendre avec sa mère Erika, qui ne rentre que le week-end. Un soir, le séduisant professeur d’anglais de Phénix raccompagne les deux sœurs chez elles. Drôle, délicat, il se rend rapidement indispensable dans la vie de celles-ci comme de leur mère, qu’il séduit. Phénix va vite déchanter, subissant les violences de celui qu’elle nomme « le parâtre » tout en tentant de protéger Sacha. C’est un roman poignant sur l’amour fraternel, avec des personnages terriblement attachants. Malgré la noirceur et la tension de la deuxième partie du roman, l’ensemble reste très agréable lire, grâce à l’humour des deux sœurs et leur joie de vivre. À partir de 14 ans


Mon favori étant :

Dreambox  de N.M. ZIMMERMANN
Jeffrey est un petit garçon qui vit aux Etats unis en 1979. Depuis quelques temps, il voit les ombres, des formes fantasmagoriques que lui seul semble voir. Elles provoquent chez lui d’horribles cauchemars la nuit et Jeffrey ne les supporte plus. Plus le temps passe et plus les ombres influencent la vie de Jeffrey. Son père, vétéran du Vietnam, n’est plus le même, de plus en plus colérique, de plus en plus violent. Sa mère perd la raison. Personne ne semble s’apercevoir de la terreur de Jeffrey. Même son chien  se transforme peu à peu en animal psychopathe. Mais le petit garçon n'est pas seul. Un jour, un homme vient à sa rencontre et lui donne la solution à son problème : la Dream box. On suit Jeffrey depuis son enfance à l'âge adulte. Le livre est découpé en trois parties, chacune du point de vue d'un personnage différent. La 1ere partie est la plus sombre, avec une atmosphère terrifiante et des passages très violents. L'arrivée d'un personnage  lumineux, Theresa, va alléger la tension sans perdre le suspense qui tiendra le lecteur jusqu'au dénouement final. Un roman à partir de 15 ans, mais pas avant !

On peut  aussi noter la nouvelle édition, 20 ans après, d’un titre phare de la collection, « Le passeur » de Lois Lowry à l’occasion de la sortie au cinéma de son adaptation. "Un nouveau look pour une nouvelle vie " ?




lundi 15 décembre 2014

Du potage au dessert [Reprise]


DU POTAGE AU DESSERT : Un petit voyage parmi 40 recettes choisies entre tant d’autres pour préparer un bon riz d’Indochine. (1930 ?) [RIZ INDOCHINE - Bureau de Propagande - 62, rue de Richelieu, Paris]


*
* *

AVANT TOUT
SAVOIR
ME FAIRE  BIEN CUIRE !

Je dois être d’abord bien lavé dans une passoire jusqu’à ce que l’eau ne soit plus trouble. Puis je dois être mis à feu vif dans un volume d’eau salée me recouvrant à peine. Quelques tours de bouillon, en me remuant un peu, puis rejeter l’eau en excédent. Alors, vous me remettrez sur feu doux, dans un récipient bien clos et vous me laisserez cuire 20 minutes environ, sans me remuer. Sous l’action de la vapeur, mon grain gonflera et se détachera. Ainsi préparé, je me présente sous un aspect très agréable et l’on peut me servir avec n’importe quelle sauce, à n’importe quel moment du repas, comme vous pourrez le constater dans les recettes qui suivent.

«  On me trouve chez tous les bons épiciers ! »

MES
BONS
POTAGES


POTAGE CRÉCY AU RIZ

Prenez des carottes et un navet, épluchez, lavez et coupez-les en petits morceaux, mettez-les dans une casserole avec du beurre et faites revenir, ajoutez de l'eau chaude salée et laissez cuire jusqu'à écrasement facile. Passez ensuite au tamis, remettez la purée dans la casserole, ajoutez un bon morceau de beurre, remuez pour le faire fondre et, au premier bouillon, mettez environ 2 cuillerées de riz bien lavé et laissez cuire.

POTAGE PIÉMONTAIS

Émincez un petit chou, 2 poireaux et 500 gr. de pommes de terre. Passez tout cela au beurre et mouillez avec 3 litres d'eau ou de bouillon ; laisser cuire 40 minutes. Ajoutez à ce potage 20 minutes avant de servir 100 gr. de riz, retirez du feu et servez. Pour rendre ce potage plus délicat, ajoutez 60 gr. de fromage râpé au moment de servir.

POTAGE AU RIZ A L'OSEILLE

Mettez dans une casserole de l'eau et du sel, des pommes de terre épluchées et coupées en dés, une poignée d'oseille lavée et nettoyée, laissez cuire jusqu'à écrasement facile, passez à la passoire, remettez la purée sur le feu en y ajoutant du beurre, 2 cuillerées de riz lavé et laissez cuire.

POTAGE AU POTIRON

Coupez environ 500 gr. de potiron en morceaux, faites fondre sur petit feu dans une casserole bien couverte, remuez de temps en temps jusqu'à ce que le potiron soit réduit en purée. Ajoutez environ 1 litre de lait, 2 cuillerées de riz bien lavé, sel, poivre, et quand le riz est cuit, ajoutez un bon morceau de beurre.

CONSOMMÉ ANDALOUSE

Mettez dans 1 litre de bon consommé 50 gr. de riz cuit, 2 tomates pelées et coupées en gros dés. Pas plus d'un tour de bouillon et servez très chaud.

« Pensez plus souvent à moi... je coûte moins cher et je suis français ! »

MES PETITS
HORS-D'ŒUVRE

I. — Prendre 100 gr. de riz cuit à la créole, y ajouter 2 tomates pelées et coupées en petits dés, une cuillerée de vinaigre et 3 d'huile, sel, poivre et moutarde et servir avec des sardines, des filets de harengs ou du thon mariné.

Il. — 100 gr. de riz cuit, 2 œufs durs coupés finement ;  ajoutez des restes de rôti (veau, mouton, porc, bœuf) ou des restes de poulet. Assaisonnez avec une mayonnaise bien relevée ou nappez d'une sauce tomate.

III. — Emincez une tomate pelée, 100 gr. de concombres, 2 filets d'anchois et 2 œufs durs. Ajoutez 150 gr. de riz cuit. Assaisonnez avec une sauce vinaigrette moutardée.

IV. — 100 gr. de riz cuit à la créole, 150 gr, de petits pois, 50 gr. de jambon et 50 gr. de langue coupée en dés. Assaisonnez avec une sauce vinaigrette et ajoutez une pincée d'estragon et de cerfeuil haché.

« Il en est de moi comme de certains hommes, je gagne à être connu. »

MES
PETITES
ENTRÉES

MOULES AU RIZ

Prenez 1 litre de moules bien lavées et brossées, mettez-les à ouvrir dans une casserole avec très peu d'eau. Gardez cette eau, enlevez les coquilles, faites revenir les moules dans une casserole avec un bon morceau de beurre, 2 cuillerées d'huile, un oignon, 1 gousse d'ail et du persil hachés. Assaisonnez avec sel, poivre, girofle, thym. Quand l'oignon est bien jauni, versez l'eau dans laquelle les moules ont été ouvertes, complétez avec de l'eau chaude dans la proportion de 2 volumes d'eau pour 1 volume de riz. Quand l'eau est en ébullition, mettez le riz bien lavé et laissez cuire jusqu'à absorption de l'eau. Mettez alors la casserole bien ouverte sur un très petit feu et laissez gonfler jusqu'à complète cuisson du riz.

RIZ A L'AUBERGINE

Prendre 1 ou 2 aubergines, les peler et les faire cuire à l'étouffée avec beurre, oignon, ail, persil, sel, poivre, etc. Quand les aubergines sont cuites, ajoutez de l'eau chaude dans la proportion de 2 volumes d'eau pour 1 volume de riz et quand l'eau est en ébullition, mettre le riz bien lavé, un quart de filets de harengs coupés en morceaux et laissez cuire comme pour les moules au riz.

RIZ A LA BERNOISE

Prendre un oignon, une carotte, une branche de céleri, une tranche de jambon cru, hacher le tout très fin, passer dans du beurre très chaud et jeter dessus un bol de riz bien lavé, laisser revenir 1/4 heure en remuant constamment, puis mettre du bouillon à trois reprises, assaisonner avec sel, poivre. Ajouter 100 gr. de parmesan et gruyère râpés, une pincée de safran et le contenu d'un petit flacon de sauce tomate. Servir chaud. Durée de cuisson 20 minutes. Se rappeler qu'il faut en tout 2 volumes de bouillon pour 1 volume de riz.

TOMATES FARCIES AU RIZ

Hachez 2 oignons, passez-les au beurre, ajoutez 150 gr. de riz, mouillez deux fois son volume d'eau salée, laissez cuire 20 minutes. Coupez et videz les tomates, remplissez-les avec le riz ci-dessus. Saupoudrez de chapelure et fromage râpé, arrosez d'huile et faites gratiner.

RIZ AU CHOU

Prendre un petit chou, enlever les parties dures, le hacher fin et le faire cuire à l'étouffée comme pour les aubergines. Quand le chou est cuit, ajouter eau chaude ou bouillon dans la proportion de 2 volumes pour 1 volume de riz et dès que le liquide est en ébullition, mettre le riz et laisser cuire comme il est dit ci-dessus. Au dernier moment, y incorporer 1/4 de fromage râpé.

ŒUFS POCHÉS SAIGON

Servez les œufs pochés sur un lit de riz cuit au pilaff, nappez de sauce tomate.

OMELETTE AU RIZ

Battez des œufs, ajoutez du riz cuit au pilaff, un peu de persil haché, sel, poivre et faites l'omelette. On peut remplacer le persil par des oignons ou par du fromage râpé.

COQUES AU RIZ

Procéder comme il est dit ci-dessus, en remplaçant les moules par des coques.

AUTRES MANIÈRES D'EMPLOYER LE RIZ

Le riz permet, en outre, d'utiliser tous les restes de viandes ou de volailles, quelle que soit la sauce : on procède de la façon suivante :

Faire blondir des oignons dans du beurre avec sel, poivre, persil, ail (si on le désire), y ajouter 1 à 2 cuillerées d'huile. Verser l'eau chaude dans la proportion indiquée plus haut, et quand l'eau est en ébullition y mettre le riz. Laisser cuire jusqu'à absorption de l'eau. A ce moment, ajouter les restes de viandes ou de volailles, bien mélanger le tout et compléter la cuisson sur petit feu, casserole bien couverte.

« Faites moi, je vous prie, l'honneur de vos casseroles. »


MES PLATS GARNIS

PORC A L'INDOCHINOISE

Faites revenir deux gros oignons hachés, y ajouter 500 gr. de porc coupé en gros dés (de la poitrine de préférence) et bien assaisonner. Mouiller un peu plus haut que la hauteur, laisser cuire à feu doux 1 heure environ. 20 minutes avant de servir, mettre dans ce sauté 300 gr. de riz cru préalablement bien lavé. Vous obtiendrez ainsi un plat excellent et économique.

HADDOK SINGAPOUR

Passez les filets de haddok au beurre, retirez-les et dans ce même beurre, faites revenir le riz de façon à bien l'imprégner de la saveur du haddok. Opérez ensuite comme pour le riz pilaff en ayant soin de laisser cuire le tout ensemble. On peut également confectionner ce plat avec tout autre poisson.

SAUCISSES AU RIZ

Servir sur un lit de riz pilaff des saucisses passées au beurre et bien rissolées.

CÔTELETTES AU RIZ

Se servent sur lit de riz pilaff comme les saucisses. La même recette est utilisée pour le boudin, les pieds de porc truffés, l'andouillette, etc.

Voici, d'autre part, un aperçu de quelques plats où le riz à la créole est très apprécié.

Poule au riz, poulet au curry, blanquette de veau, fricassé de volaille, sauté de veau marengo, pièces de bœuf braisé, sauté de mouton ou d'agneau, ragoût de porc, etc... et d'une manière générale, tous les poissons et toutes les viandes en sauce.

« Du potage au dessert, je suis l'honneur des bonnes tables. »

MES
ENTREMETS

Le riz entre dans une variété très grande d'entremets. Il est bon avec tous les fruits cuits et toutes les confitures.

GÂTEAU DE RIZ AU CARAMEL

Blanchir 100 gr. de riz et le remettre à cuire avec 1/2 litre de lait vanillé, ajouter 125 gr. de sucre en poudre quand le riz est cuit. Liez ce riz avec 3 jaunes d'œufs battus et versez-le dans un moule caramélisé. Faites cuire au four ou au bain-marie pendant 20 minutes environ. Laissez refroidir pour démouler et servez avec une crème à la vanille.

RIZ CONDÉ

Pour la cuisson du riz, même opération que ci-dessus. Ajoutez des fruits coupés en dés, ou des pruneaux ou des abricots déjà cuits. Moulez dans un moule, laissez refroidir. Décorez avec des fruits cuits et servez autour d'une bonne sauce abricots ou de confitures, ou de jus de pruneaux.

RIZ AUX POMMES

Faites à part un riz au lait. Pelez et découpez des pommes en rondelles. Beurrez un plat à gratin et garnissez en alternant une couche de riz et une couche de pommes. Saupoudrez de sucre et faites dorer au four.

RIZ MERINGUÉ

Faites crever une tasse de riz bien lavé dans un litre de lait sucré et vanillé, en ayant la précaution de mettre le lait par petite quantité au fur et à mesure de son absorption. Quand tout le lait a été absorbé et que le riz est bien gonflé, retirez la casserole du feu, mêlez-y 4 à 6 jaunes d'œufs ; battez les blancs en neige ferme, mêlez-les à leur tour au riz et emplissez du mélange un moule enduit de caramel mais seulement aux 3/4 car le gâteau monte et mettez au four à feu doux. On peut rendre cet entremets plus délicat encore en le pralinant avec des amandes grillées et pilées dont on parsème le caramel du moule et en ajoutant au riz raisins de malaga et de Corinthe et fruits confits coupés en petits dés.

CROQUETTES DE RIZ SUCRÉES

Avec les restes d'un gâteau de riz, formez des croquettes en forme de bouchon, trempez deux fois dans un œuf battu et sucré et ensuite dans une chapelure. Faites frire à grand feu, saupoudrez de sucre au moment de servir.

SOUFFLÉ AU RIZ

Prenez de la farine ou de la semoule de riz ; faites une bouillie épaisse avec du lait sucré ; ajoutez des macarons pilés et parfumez avec de la vanille, un zeste de citron ou encore du café, ajoutez 6 jaunes d'œufs bien battus ainsi que les blancs battus en neige. Versez dans un plat creux, saupoudrez de sucre, mettez au four pendant environ 20 minutes et servez rapidement. Ce soufflé gonfle au four et il faut le servir avant qu'il ne soit tombé.


« … Et vous iriez me préférer des riz étrangers ? »

samedi 13 décembre 2014

Atelier du 13 décembre 2014

Pour cet atelier, Annie invite chacun à fermer les yeux dans l'attente d'un objet qu'elle va déposer dans nos mains.
Trois propositions d’écriture :
  1. Contact sensation impression
  2. Evocation
  3. Souvenirs projets…
Les boites
Rectangulaire, granuleuse, parfaitement hermétique.
Intérieur tapissé d’un coussin de mousse synthétique. 2 trous pour des boucles d’oreilles disparues, je ne sais où, je ne sais comment, je ne sais rien.
Extérieur rouge grenat

Dessus : inscription gravée dorée : « Past times » temps passé / passe-temps.
Dessin ressemblant à une broche. Et si c’avait été une broche !
Un cadeau, en tous cas, sans doute. Anniversaire ? Quel âge avait donc la femme, c’est forcément une femme !
Souvenir du temps passé, anniversaire de mariage ?
La boite est un peu écornée, elle a donc servi, voyagé, avec son trésor. Bousculée, une petite tache ; l’intérieur est toujours aussi doux.
Resservira-t-elle ?
Pourquoi ce petit R encerclé ? R comme se rappeler, copie d’un bijou ancien ?
C’est vrai que j’ai du mal à jeter une boite. J’en conserve quelques unes : boites à chaussures, beaux ballotins, boite de cotons tiges, en carton, en plastique, en bois…Ces boites sont le souvenir de leur contenu.
C’est important une boite quand on fait un cadeau. Après le ruban denoué, le papier déchiré, la boite cache le cadeau. .L’attente est à son comble, l’excitation de la découverte avant l’enthousiasme ou la déception.
Main droite ou main gauche ? La main est une boite magique qui instaure une relation entre les personnes. Le cœur sur la main, les cœurs battent à l’unisson, les yeux s’observent, complices d’un secret.
La boite contient un secret. Même vide. Même vieille. Comme l’être humain.
Chacune est unique. Même fabriquée en série.
Caisse en bois, container : 6 faces comme le dé. Fermé, mais contrairement au dé, une face peut s’ouvrir, le haut, le côté.
Ma boite à moi, mon cercueil, en bois, matière vivante. Pas la peine d’y mettre cher, le plus simple est le mieux, bien sous terre. Terre au ras du sol.
Avant la mort, pas de boite. La liberté, toute, de respirer le soleil, de voir le ciel à chaque instant, d’entendre le frissonnement du vent dans les feuilles et le murmure des vagues et les oiseaux, les cigales.
Pas de boite. Nomade. Tant encore à découvrir. Emerveillement perpétuel.
Pourtant « past times », ne pas oublier d’où on vient, qui étaient-ils ? Quelle fleur, quelle semence ?
Le retour vers le passé est une boite noire, un tunnel, retour en arrière dans la nuit des morts sans voix parmi les âmes insaisissables qui font fi de toutes les boites. Ah ! l’infini…
Dites-moi, comment disait Pascal déjà ?
« Le silence de ces espaces infinis m’effraie. »
C
Petites boites
Petite boite peu encombrante, légère et lisse, sûrement un peu fragile. Sur un pan un trou avec deux aspérités qui pourraient presque piquer. Une odeur de papier, de bois s’en dégage. Je l’approche de mon oreille et la gratte avec la pulpe de mon doigt. On dirait le bruit d’une souris qui trottine. J’ouvre les yeux. Je suis un peu déçue de sa banalité, hormis l’opercule qui la compose. Cela ressemble à un trou de serrure qui n’attend plus que sa clé pour s’ouvrir. Sur une autre face je lis: savon d’Alep royal200g avec sa composition, sa provenance et son distributeur. Alep qui me faisait rêver, la Seyne sur mer que je connais très bien.
Alep, Syrie : pays actuellement divisé, dévasté, martyrisé. Je pense a ce peuple qui doit être bien loin des préoccupations d’hygiène du monde occidental .A tous ces martyrs opprimés qui souffrent sans issue visible je dis oui retrouvons vite la clé de la liberté.
Une autre boite me fascine : la boite de Pandore. Elle me fait peur. Car parait il lorsqu’on l’ouvre elle se déverse à l’infini, au fur et à mesure que l’on tire sur les éléments qui la compose. Elle n’en finit pas car elle est inépuisable. Mais comment peut-on imaginer une chose qui ne se terminerait jamais ? L’éternité plus un jour ?
AM
Elle pèse pas, elle pique pas, elle sent rin. Elle existe pas.
Caisse ? Dis-y pas caisse d’orange dis-y caisse dépêche.
Quelque part dans et autour de l’ailleurs. Je remonte à la surface.
J’ouvre la main, la chose tombe, petite boite innocente, comme la grenouille qui létargeait inoubliablement parmi les nouveaunénuphars. Cédant à la curiosité, elle sautait sur notre épingle recourbée adorée d’un chiffon rouge fauché au toréro local ou à la petite culotte de ma sœur. Récupéré, le petit animal glissait de sous mon pouce comme la boite mais plus vite et sautait vers son marigot. Ce soir, la nuit tombée, une planchette, une bougie petite, les attirant. Avec la ficelle, nous les tirons jusqu’à nous. A vrai dire c’était rare. Soit qu’elles étaient prises du mal de mare, soit nos mines patibulaires quoique enfantines, éveillaient leurs méfiance. Ceci-dit, les grenouilles ne pensent pas, exactement comme le carton astucieusement plié que j’ai dans la main gauche et qui commence à me briser sérieusement les phalanges. Soudain brisé aussi par l’émotion. Ah les souvenirs un parfum subtil, léger m’a frisé les naseaux. La boite a susurré nettement : rose fraiche. Logique. Pourrie ferait désordre comme les 30 minutes allouées à des âmes enfermées. Allez pour la plus belle, la poubelle.
B
Cette boite me fait penser au Kinder surprise, à l’intérieur se place pour moi une petite boite en plastique bombée qui bombe le torse pour faire sortir l’oiseau de mes rêves, en morceau pour l’instant, peut-être deviendra-t-il réalité cet oiseau de toutes les couleurs, asiatique, jauni par son enveloppe et noir de chocolat à l’intérieur. Pourrait-il voler cet oiseau ? Non, je ne le pense pas, car c’est un poussin et un qui pousse l’un pousse l’autre qui trébuchera dans cette marée de poussins à la cage n°10, tous anonymes très formatés autant les uns que les autres. Moi, finalement je vais pour l’adopter l’appeler, Alfred, mon poussin, ce qui veut dire AVIDE LIBERTE FOLLE RECHERCHANT ENVOL DURABLEMENT
Elle fait peur car elle se déverse sans arrêt.
M

.
  1. Mes premières sensations sont simples = rectangulaire, avec vécue et entravée  entourée d'un élastique sans doute du fait d'une trop grande utilisation. Ma pensée va vers la boite d'allumettes. Je m'aperçois que mon imaginaire est bridé par manque de vue. Même si je n'aime pas le contact de l'élastique et de la pastelle ainsi que l'odeur de vieillot qui s'en dégage et le silence me gêne. Cette boite n'a aucune musique.
  2. L'ouverture de mes yeux est synonyme de l'ouverture d'état d’esprit, je découvre une petite boite nationalisée sur les cotés avec un dessin sous forme de fresque intitulé « Napoléon au tombeau du grand Fréderic (1806) » Et là, je découvre tout d'un coup, que je suis inculte merci  Annie pour ce samedi noir, ce 10/11, dont je me serais bien passé et je me rassure en disant que toute culture a une limite, comme un boite soit dit en passant. Comme je suis honnête (au moins intellectuellement) tout ce laïus pour cacher ma méconnaissance de cet événement. Bon allez je tente un nom de famille pour ce Frédéric = DARD, DIEFENTHAL, NIETCHE… En fait je m’en moque et passons à ce qui m’intéresse vraiment : la boite dite « idéale » (totalement imposée par Annie, encore cette Annie)
  3. Je suis obligée d’imaginer une boite, la mienne, mon idéale de boite et justement qu’il n’y en ait pas. Je sais j’exagère. Mais cette idée de boite me fait penser à une case psychologique dans laquelle on enferme un état d’esprit, une culture, des compétences professionnelles, un rôle dans la personne humaine. Je suis conscient que l’invention de la boite est de structurer, d’organiser et de ranger. Et c’est bien, surtout lorsque je me rappelle avoir acheté un livre hier AM avec pour titre « De l’enfant roi à l’enfant tyran ». Il faut au moins une boite éducative pour équilibrer notre boite mondiale dans laquelle nous vivons.
P
Annie me pose dans la main une boite cylindrique, assez haute. On sent la forme circulaire en cheminant avec les doigts autour de la forme.
Elle est légère, papier, carton ? Elle est forcément bleu marine- non rouge sombre- non vert sapin. Elle est forcément féminine. Elle s’ouvre ? Elle ne s’ouvre pas. Pas de rainure qui permette d’en explorer l’intérieur. Si, elle s’ouvre, mais la rainure est bien dissimulée (tout en haut – Tout en bas ?) Rien dedans, sensation de carton. Oui, sûr, c’est du carton.
Allez, j’ouvre les yeux. Déception idiote : elle n’est pas bleue, ni rose, ni verte. Une boite à savonnette parfumée, à l’ancienne.
Inscription énigmatique : Quelques fleurs naturelle. Quoi ? Une faute d’orthographe sur une boite de savon. Annie n’aurait pas permis cela ! J’ouvre pour sentir : Quel parfum, ce savon ?
Des inscriptions au fond de la boite : Cette poudre » (Ah, c’est de la poudre !) se fait dans les nuances : blanche, rosée, Rachel (Rachel ?), naturelle, ocre, ocre rosée, Rachel Soleil (Rachel soleil !)
C’est donc ça, la faute d’orthographe :
Parfum : Quelques fleurs
Nuance : Naturelle
Les noms des parfums fleurent bon (c’est le cas de le dire) le début de siècle- Non, pas le nôtre- La Rose France, Cœur de Jeannette, Royal bégonia.
Plus aucune trace de poudre dans la boite. Combien de matins a-t-elle coloré les jours d’une Germaine, d’une Philomène, d’une Emma ? Etait-ce la peau fraiche d’une jeune fille, la peau fanée d’une vieille dame ?
Dans quel tiroir a-t-elle passé tous ces jours avant de finir posée sur une tablette, devant ma feuille, à la médiathèque de Lisieux ?
Si tu ouvres cette boite, mon ami- si tu as le courage, l’audace, d’ouvrir cette boite, tu pourras y trouver tout objet perdu, cassé, disparu, volé, que tu souhaiterais récupérer.
Peu importe la taille, la boite s’adaptera.
Peu importe les circonstances, la boite retrouvera.
Il te suffira de le désirer assez fort, il suffira que l’objet te manque suffisamment.
Je te donne cette boite car je l’ai assez utilisée. Je l’ai trop utilisée- J’ai retrouvé des centaines d’objets, les objets de mon enfance (ours en peluche, jouets, livres), les objets de ma jeunesse (bijoux, lettres, photos), tout ceux que j’avais abimés, cassés, qu’on m’avait pris, empruntés et jamais rendus.
Aucun ne m’a satisfaite.
Il fallait que j’ouvre à nouveau la boite, toujours et encore ; Et ma maison a commencé peu à peu à se remplir, à s’encombrer, à déborder ;
C’est alors que j’ai tenté- oui, mon ami, j’ai tenté et réussi- ce que je n’aurais jamais dû oser : faire revenir les êtres.
Et là, le passé m’a explosé à la figure : tous ceux qui m’avaient entouré tout au long de ma vie sont revenus, grâce à la boite. Comme les objets, ils ont peu à peu envahi mon espace, m’ont éjecté de ma propre vie.
Alors voilà, mon ami, je te la donne, cette boite.
Fais-en bon usage !
D
Boites et caisses
La boite est constituée d’un fond carré ou rectangulaire autour de ce fond quatre cotés forment un réceptacle. Tout ça tient ensemble et permet de placer deux chaussures, un chapeau, des bijoux, des gâteaux, un loukoum. Sur ce premier élément vient s’encastrer un couvercle très semblable au fond, il a lui aussi quatre cotés mais cette deuxième partie est un peu plus grande que la première et grâce à des mesures méticuleusement prises, elle vient « chapeauter » le fond et ainsi protéger les divers objets mis à l’intérieur.
La caisse, elle, peut-être simplement un fond, des parois de planches non rabotées, clouées rapidement sans souci d’esthétique, elle sert à entreposer du savon, des clous, des outils. Le cageot est lui aussi une caisse et non une boite puisqu’il n’y a pas de joli couvercle. La boite est plus précieuse que la caisse, peut-être parce qu’elle peut contenir des trésors. Un coffre est-il une boite ?
« On prend ma caisse pour aller en boite ? »
Si on disait
« On prend ma boite pour aller en caisse ? »
Qui aurait envi d’aller danser en caisse ?
Qui prendrait une boite pour se déplacer ?
Par contre la caisse, comme les caisses à savon munies de roues de notre enfance, c’est très attractif.
Danser en caisse, c’est un peu lugubre, Ce n’est pas jolie, une caisse. On préfère danser en boite surtout avec des jolis murs de toutes les couleurs.
Caisse boite caisse boite
Jolies boites très étroites, jolies boites toutes pareilles
Je rêve d’une Mercedes décapotable siège cuir avec un prince à l’intérieur, en route pour Vienne et ses valses interminables.
Caisse boite caisse boite
De toute façon tout se termine par une mise en boite.
G
Moi je vois la mer
Vieille comme un dinosaure
S’affaissant sur la grève
En un lit de bulles éparses
Disséminés par le vent
Moi je vois la mer
Je la médite, frugale, ancienne
Sur le corps et l’âme humaine
Mêlée d’amour et de haine
Sa houle s’étale d’écumes
Comme draps de satin
De blanc marié
Sur de ces grèves dispersées
Moi je vois la mer tapissée
De constellations et d’étoiles
Où les marins même les yeux du ciel
Puisent dans leurs cerveaux
La quintessence de parfums marins
Qu’ils exhaleront de leurs pores
Jusque dans le fond des ports
Moi je vois la mer gardienne souveraine de sirènes
Et là, elles entonnent dans les alizés
Des rengaines que le vent entrain
Vers des horizons sans limite
Moi je vois la mer, la mer avec des yeux bleus
Que les oiseaux de passage n’ont pas
La mer, la mer, elle dicte ses colères le long des écueils
Polis par l’allée et le retour de marée rougies par
La fatigue que les digues lui prodiguent.
La mer, la mer, elle étale ses marées d’écumes en des dentelles tapies d’étoiles où des rêves même en moi élèvent des visions d’embruns que le vent arrache au sommet des vagues où le matin au sommet de sa puissance
En des trésors marins emplit ses calebasses
Dans ces criques à marée basse
Où des ancêtres dans le clair obscur trépassent
Mais dont la mémoire ne s’efface.
M