samedi 12 octobre 2013

telier d'écriture du 12 octobre 2013

Thème Ecoute d’une musique enlevée avec notes basses et hautes qu’est-ce que cela vous inspire ?
Thème : En travers de la route, pancarte déviation.
Recettes

Ces lavandières
D’avant- guerre brossent la toile d’une mémoire
Que je n’ai pas

Mais celles de mes ancêtres
Ayant reçu peut-être
Cette période de leur être
Où les lavandières vaquaient autour de ce bateau lavoir
Même s’il fallait le partager pour l’avoir
Elles s’empressaient à une vitesse phénoménale
Dans ce film muet noir et blanc
Comme le linge qu’elles plongeaient dans les eaux
De la Mayenne exactement à Laval
D’où elles avaient une vue du vieux château

Déviation
Enervement causé par la déviation
Surtout quand la déviation n’est pas indiquée
Alors, il faut faire appel à GPRS
Groupement pour Recherche Sentier afin d’arriver chez soi sans appuyer sur ce champignon vénéneux, celui-là qu’il faut consommer avec modération en levant le pied.
De temps en temps, celui qui se trouve à droite de la pédale surnommée Pédale de frein, qu’il faut utiliser avec modération, sinon emboutissage par l’arrière garanti.
J’émets un souhait c’est que la Direction Routière Ex : DDE nous empêche de tourner en rond dans certains giratoires.
1.M

Le film muet
Cette pièce musicale tonique et enlevée me fait penser à ces films muets où l’action était ponctuée de notes dont la fréquence et la hauteur donnaient une résonance auditive à l’action suivie visuellement sur l’écran : les poursuites automobiles, les courses étaient accompagnées d’une musique rythmée. Lorsqu’un évènement dramatique se préparait le « suspens » était amplifié par les notes lentes et graves jusqu’à la chute finale où une mélodie sereine annonçant le retour de l’équilibre. Les sous titres brefs et concis donnaient des indications quant à la teneur des échanges entre les acteurs. L’imaginaire, le ressenti étaient plus libres en interprétation.

Déviation
« Surtout ne demande pas ton chemin sinon tu ne pourras pas te perdre »
Suivre la trace jaune.
Chercher la flèche dans le décor
Chasse au trésor…
Qui nous éloignait de l’arrivée
Où est-elle cachée, l’indication désirée ?
Une impression d’abandon,
De trahison me saisissait
Quand larguée dans la campagne,
Nulle information me guidait.
L’humain me manquait…
Quelle joie quand un autochtone apparaissait !
Quelle déception quand il ne connaissait pas un village sensé être à 10km de là…
Demi-tour ! Reprendre en sens inverse le chemin péniblement tracé…
Tiens comme tout semble différent au retour, un arbre admirable, un paysage surprenant, un château, promesse d’une sortie future…
Déviation, dévier, se perdre, se retrouver.
2.D

La légèreté de ces notes de musique me donne envie de courir, de m’envoler, d’attraper des ballons ou des papillons. Je me retrouve dans la campagne, dans une prairie remplie de coquelicots et de fleurs sauvages. J’ai envie de courir, de sauter, de danser, de tourner, tourbillonner.
Alors j’imagine une scène qui se déroulerait dans un cadre fleuri et verdoyant. J’aurais une belle robe longue à volants comme on en portait autrefois et je danserais librement au rythme de cette musique.
Tout mon être serait cette musique.
Parfois je sauterais et m’envolerais avec les papillons. Je resterais en l’air quelques secondes. Que se passerait-il alors pendant ces quelques secondes suspendues ? Comment je les vivrais ? Seraient-elles remplies de peur, d’angoisse ou de joie ou le plaisir de voir le paysage d’en haut ?

C’est aujourd’hui le grand jour, le jour J, voilà 345 jours qu’on l’attendait, le jour du départ en vacances ! Jour rempli de joie, d’excitation, d’espoir, de liberté mais aussi voilé d’anxiété liée aux préparatifs et à la route à faire.
Le voyage se déroule bien, mon horaire est bien respectée, nous serons arrivés bien avant 14jh pour avoir les clefs de notre location. C’est parfait !
Tout à coup, je tombe nez à nez sur le panneau « Déviation ». Cela me contrarie, mais heureusement j’ai prévu un peu d’avance. Je ne sais pas combien je vais me rallonger. Et bien, je n’ai plus qu’à suivre le panneau. Mais nous sommes dans une ville, il doit falloir prendre 4 ou 5 rues plus loin, c’est tout.
Mais voilà, il n’y a plus de pancarte. Est-ce qu’ils auraient oublié un panneau ? Je continue ma route, inquiète. Me voici sur une petite route de campagne vraiment perdue. Ah ! Un autre panneau, je suis bien dans la bonne direction ! Super, me voici rassurée !
Après avoir tourné 2h dans la campagne, dans tous les sens, j’arrive enfin à rejoindre la nationale. Je suis bien loin d’être arrivée. Nous n’aurons pas le temps de déjeuner et n’arriverons jamais à 14h pour prendre les clefs de l’appartement. Je dois téléphoner à l’agence. Mais où ai-je mis les papiers avec le numéro ?
Les vacances commencent bien ! Vive le miracle des Ponts et chaussées pour corser l’aventure et pimenter les vacances !
3.E

Obéissante, elle avait suivi les panneaux de déviation qui lui indiquaient depuis quelques kilomètres le chemin qui, théoriquement, devait lui permettre de rentrer chez elle.
Elle avait donc quitté la Nationale, pris à droite la petite route indiquée par le gros panneau jaune, et roulé lentement entre deux champs de maïs.
Au bout, le frère jumeau du premier panneau : « A droite toute ! » Cette route-là était plus bucolique d’un côté, des grands arbres marquaient la lisière du bois, de l’autre des haies de ronces apportaient la promesse de quelques mûres bien noires.
3 ou 4 kilomètres plus loin, le triplé du premier panneau lui enjoignait joliment, mais fermement, de prendre la première à droite.
Là, elle avait eu un doute. Son sens de l’orientation était loin d’être performant. On pouvait même dire qu’elle se perdait systématiquement, faisant la risée de sa famille et de ses connaissances. Mais là…
Elle s’était arrêtée sur le bas-côté, avait coupé le moteur, puis elle s’était répétée mentalement son parcours » A droite, puis à droite, puis encore à droite… normalement, je retrouve mon point de départ ! »
(une de ses amies lui avait dit un jour qu’elle ne se perdait jamais, se fiant à la direction indiquée par le soleil, la bonne blague ! Elle devait au moins vivre en Saône et Loire !
Ici, dans le Pays d’Auge, il y en avait qui erraient plusieurs mois avant de s’orienter grâce au soleil.)
En l’absence d’étoile polaire, de boussole ou de soleil, elle avait donc, encore une fois, obéi au panneau, dubitative.
Et effectivement, elle était retournée à son point de départ, cette portion de Nationale avec, au bout de quelques centaines de mètres, le panneau de déviation…
Ou plutôt, un panneau presque identique, mais qui lui enjoignait cette fois de tourner à gauche.
La DDE était-elle passée par là entre temps, se rendant compte d’une erreur funeste dans les injonctions de ses panneaux ?
Elle avait donc pris à gauche, le cœur plus léger. Le chemin était presque identique au premier, les champs de maïs l’encadraient.
Elle avait ensuite tourné une deuxième fois à gauche, la route était elle aussi boisée d’un côté.
Mais quand elle était arrivée au bout et qu’elle avait vu, au loin, le gros panneau jaune qui lui imposait de tourner à gauche, elle avait freiné d’un coup sec, était sortie de sa voiture hurlant et courant …
On ne l’avait jamais revue.
4.D

Rapidité-Joie-Abondance-
Il y en a partout ! ça tourne, ça vole, ça virevolte- Tous ces oiseaux, petits, si petits que s’il n’y en avait qu’un on le verrait à peine. Ils s’élancent, en grandes envolés, tous dans le même sens, montent haut dans le ciel et d’un coup d’aile redescendent vers le sol sans l’atteindre et repartent en une ronde sans fin- avant de s’envoler tout à coup vers l’horizon et de disparaitre à nos yeux. Nous avions beau scruter le ciel en écarquillant les yeux pour essayer de les apercevoir encore une fois, mais non ils n’étaient plus là. Nous appelions cela un mariage ! Pourquoi ? Est-ce l’harmonie de ce vol ? Est-ce la joie que nous éprouvions en regardant ? Je ne sais. Mais aujourd’hui encore lorsque j’aperçois ces myriades de petits oiseaux, tourbillonnants dans le ciel, j’ai à nouveau cinq ans !

Déviation ! Détour…
Détournement ! On n’est plus libre d’aller où l’on veut ! De choisir sa route !
Contrainte ! Obligation ! Ces mots-là ne devraient pas exister. C’est si bon de vagabonder, de prendre une route, puis une autre sans trop savoir où l’on va. De toute façon, il y aura toujours un poteau indicateur pour vous remettre sur le bon chemin. Mais justement le bon chemin tout à coup est barré et ce panneau « déviation » qui vous emmène ailleurs. Ailleurs oui ! Mais où ? Allons, ce n’est pas sérieux. Tout à l’heure, tu voulais vagabonder, n’en faire qu’à ta guise et maintenant tu râles après ce panneau qui te propose un petit ou long détour dans la campagne. Cela s’appelle contradiction. Non, amour de la liberté !
5.M

Thème Ecoute d’une musique enlevée avec notes basses et hautes qu’est-ce que cela vous inspire ?
Sur la terrasse, une bergeronnette est venue danser à petits pas pressés, hachés et brefs arrêts pour une raison qu’elle seule connait. Après quoi, je partis en ville toute proche pour faire le plein de sensations comme au cirque. De fait à la sortie d’un complexe, un agglomérat de bipèdes plus ou moins échauffés s’agitaient faiblement. Il en émergeait une rumeur syncopée basse et haute. Renseignements pris, il s’agissait d’une conférence incompréhensible pour tout le monde à part ceux qui n’étaient pas d’accord sans savoir pourquoi. Certains pour cause de portugaises ensablées avaient attrapé quelques bruits suffisants pour nourrir une somnolence réparatrice après un …. Cultivé avec soin. Ils criaient le plus fort. Logique

Thème : En travers de la route, pancarte déviation.
Déviation. Enorme. Comme ça, sec. C’est mieux qu’un cheval mort en travers comme au bon vieux temps, mais une de plus, ça fait beaucoup. Déviation, tiens donc, détour. Hé! Hé ! C’est n’importe quoi ça, tout est permis. Hé! Hé ! Arrête de rêver mon gars, c’est pas le moment. Mais sur la lancée. Déviation. Déviance. Hé ! Hé ! Est-il nécessaire de te rappeler que tu es au volant.
Déviation : travaux, ou bien, ça arrive, rien. C’est entendu, l’imprévu c’est le sel de la vie, mais avec un peu de poivre c’est pas mal non plus. Allez, on essaie quand même. Pour voir. On voit. Poussière, fumée sous le regard goguenard des goudronneux. Mais quelle bonne excuse pour un rendez-vous manqué après avoir fait face à la force du destin qui démonotonise une journée d’automne nettement plus moche que dans la chanson.
6.B

Fin d’après-midi le dimanche peut-être début d’hiver, première télévision, noir et blanc, générique du début ti-ta-ti-ti-ta- ta- personnages qui marchent à toute vitesse dans une ville avec gratte-ciel, une héroïne élégante, chapeau cloche, poudre de riz, bouche en cœur- un méchant, cheveux hirsutes, mal rasé, regard fuyant- un héros, plutôt beau gosse, costume cravate, chapeau melon ; des évènements qui s’enchainent vitesse 78 tours ; une échelle qui bascule- des collisions de véhicules en série- des coups de poings qui s’échangent, le tout pour nous faire rire.
La belle séduite dans les bras du héros. Happy End

Ne pas dévier, ne pas faillir, toujours avancer droit, être formaté, génétiquement programmé, faire partie de, du corps expulsé du ventre de la mère au corps incinéré, enterré, avoir envie de bifurquer, sur la droite, la gauche, reculer, faire un pas de côté, mais attention, tout n’est pas permis, presser sur la touche échappe, se beuguer, s’enrayer, se continuer
7.G
 Le mot « Déviation »
C’est l’automne, les arbres sont de toutes les couleurs, une odeur particulière vient du sol. On ramasse des mures et des champignons. Soudain, une déviation ? Mais pourquoi ? Je vais à droite, je vais à gauche, je tourne en rond. Je reviens toujours au même endroit et dans ma tête tout se bouscule, les idées vont dans tous les sens. Je ne sais plus où je vais ! J’ai envie d’être libre ! Je ne pense pas au travail, c’est terminé, je suis en retraite. Je connais le chemin, j’ai du temps libre, je fais ce que je veux. Je continue ma route sans me retourner, ni revenir au point de départ. La vie est devant moi, toute droite et pleine de surprises. Les déviations, je ne les vois plus !!!!!
8.J
 Sur la musique de « Un américain à Paris » de G. Gerschwin.
Joie – danse – drôlerie – jeunesse – s’amuser
Elle est jeune, elle est belle. Elle étrenne sa nouvelle robe style « années folles ». Les perles de la perruque voltigent autour de son visage. Elle ne voit rien autour d’elle. Elle ne voit pas les regards des gens attablés autour de la piste de danse, ni ceux qui sont arrêtés de danser. Elle, elle danse. Elle se déhanche, ses genoux semblent avoir des mouvements incohérents mais, en fait, quelle maitrise. Ses talons claquent sur la piste. Elle s’amuse. La musique est drôle. Elle est pleine de joie, elle danse, elle danse, elle danse … bipbipbip … bipbipbip … Elle se réveille. Il faut aller travailler. Vivement le prochain rêve…


Le panneau « déviation »
M ---- , « Il est où le suivant ? », « On va où maintenant ? »
Déviation, dériver, tourner en rond, perdre du temps, mal indiqué. M----
Et je pense au sketch de Raymond Devos sur le rond-point. On riait bien en l’écoutant. Mais quand il s’agit de le vivre … M----
Et je pense à ces 2h à tourner en rond pour trouver notre route à Jérusalem, « city centre » étant indiqué dans toutes les directions à chaque carrefour, les autochtones interrogés nous répondant « right » right » (à droite, à droite) en étendant de vigoureux bras gauche. M ----
Et je pense à ce jour de canicule où mon père a décidé que le pont sur le Rhône était coupé et nous a trimballés dans une campagne desséchée sans savoir où nous allions. M ----
Et parfois l’envie sadique de bouger un de ces panneaux pour être sure de ne pas être la seule à galérer. Nananère !
Et puis le jeu de l’oie. Retour à la case départ. Avancer. Reculer. 1 case. 3 cases … Mais c’est moins drôle avec le panneau « déviation ».
Non vraiment, c’est pas chouette comme panneau. C’est même carrément moche.
9.L

Sur la musique « d'un américain à Paris » 
Je suis assise enfin. Après toute cette course, me voilà arrivée juste à l'heure.
Et quand je me souviens des instants précédents, cela ressemble à un film muet qu'on regardait le dimanche matin en famille  « histoire sans parole ».
Sur l'intercalaire d'entre deux scènes on lirait « c'est réveillé en retard ». D'une main le café et de l'autre la chaussette à mettre au pied. Pour rattraper le temps perdu, un gros plan sur la montre à gousset pour lire l'heure et voir les aiguilles défilées. Sur le prochain intercalaire on lit « pendant ce temps... »
On n'imagine pas assez ce que font les autres pendant que nous essayons vainement de rattraper le temps. Nous n'avons pas tous la même ligne de départ ! Le nouveau intercalaire dégagerai l'idée d'une possible course mais énoncerait plus une perte des notions du temps, Le tout dans une formule de politesse …
Pour en revenir à mon retard, être assise parmi vous pendant l'audition de l'extrait musical, m'apparait encore comme l'aventure en noir et blanc des films muets.

DEVIATION 
Des petits malins dans la nuit avaient subtilisé des panneaux de signalisations routières pour les positionner aux abords de ma commune. Sur l'axe routièer d'entrée, sur la voie la plus empruntée. Ces panneaux informaient les automobilistes que la route était coupée et que l'on devait suivre un itinéraire conseillé. Malheureusement pour les amateurs de vitesse ou les conducteurs pressés, la déviation devait les emmener par des chemins de traverses, ou le GPS n'émettait plus.
Parmi les explorateurs de la route barrée se sont engouffrés un car de japonais. Leur voyage s'en est vu rallongé. Ils eurent le temps d’admirer le paysage offert sans supplément. Suivi, d'un camion de déchet radioactif celui-ci faisait parti d'un convoi banalisé. On préfèrerait ne rien savoir sur son passage et sur les possibilités de traces laissées. On vit aussi une délégation du futur tracé du tour de France. Garderont- ils cette déviation dans leur prochaine étape ?
10.C

Quand j’étais petite, le petit écran me fascinait. C’était une ouverture sur le monde, dans cette petite ville de province figée et confinée. Lors des ruptures de programme inopinées, causées par des défaillances techniques de l’ORTF, nous avions droit à des petites séquences de remplacements. C’était des petits films muets, souvent des extraits de Charlie Chaplin. Là, sous mes yeux Charlot s’agitait dans tous les sens, pathétique, burlesque, poétique. Dans son monde étrange je pouvais le voir agiter sa canne en tous sens, se déplacer avec cette démarche si particulière. Son petit chien l’accompagnait, virevoltant au son d’une musique rythmée et désuète, loin du hitparade et de « l’école est finie »Pour reprendre une expression à la mode : le spectacle était complètement décalé.

Déviation.
Déviation, détour, sens obligatoire. Mon esprit rebelle est déjà en alerte devant ces panneaux d’interdiction aux couleurs automnales certes mais qui ne ressemblent pas du tout aux colchiques dans les prés.
Aller dans un sens puis dans l’autre, tourner en rond. Mon sens de l’orientation, déjà déficient, est bien malmené devant ces directives qui me contraignent. Je veux appréhender l’espace à ma guise. Sinon je me sens mal, rétive à toute indication quant à la conduite à tenir.
C’est horrible, la rue de la liberté est barrée. Il faut passer par la rue des écoles, ce chemin de croix où l’on doit s’arrêter à chaque station. Cet endroit vous conduit parait-il vers la liberté.
Le petit bonhomme vert, sur un des panneaux marche sur la chaussée, inconscient du danger et se souciant peu des consignes. Je pense qu’il est en train de s’échapper. Il ne veut pas dévier.

11.AM
Il manque 4 textes

Recette J
Salade aux herbes mélangées.
Nettoyer les cervelles polluées.
Couper tous les préjugés.
Les faire cuire avec humanité.
Saler avec des épices variés.
Mixer avec des herbes colorées.
Faire cuire avec beaucoup d’humour.
Ajouter le sourire d’un enfant.
Laisser tous les soupçons et les rancœurs.
Rectifier avec de la poudre exotique.
Remettre de la joie et de la tolérance.
Déguster dans la bonne humeur.

Recette B
Méthode empirique pour atteindre un but, pour réussir dans telle circonstance

Nettoyer bicyclette
Oter la selle
Couper couic
Nettoyer à l’acide sulfurique
Couper ce qui est superflue
Faire cuire avec missionnaire
Saler raisonnablement
Faire cuire à la va-vite- sur place
Mixer si possible
Ajouter une paire de fesse
Laisser reposer
Mélanger les pédales
Ajouter cal-pieds ou riz
Rectifier au plus juste
Remettre au garage

Recette C
RECETTE DE CUISINE
« HAUT LES MAINS C'EST UN HOLD UP » 
« Donne la recette, poupette » 
Pendant que la jeune caissière remettait aux malfrats la monnaie. 
Tel un super héros  un client fronça les sourcils et coupa la parole aux méchants: 
« Lache l'oseille  Joseph» ou « j'te rectifie le portrait. »
Le chef de la bande est sur le point de bouillir mais le client mécontent  
lui sert sa meilleure droite. La sauce monte vite et ça chauffe dans la boutique.  
D'autres clients viennent s'ajouter à la rixe.  
Et dans l'échauffourée, quelques billets s'échappent. 
La facture est salée un nez cassé pour le client  
qui se prenait pour un super héros. 
Mais pas d'épluchure les bandits sont cuits et  
Le panier à salade allait les cueillir, sans bavure. 
la scène était maintenant nettoyée. La caissière  
s'était laissé cuisiner par un client pour aller,  
après son service, au restaurant. On vit quelques  
billets disparus réapparaitre au moment de payer. 

MORALITE  
NE MANGER PAS UN GATEAU SORTI DU FOUR
LAISSER LE REFROIDIR AVANT DE LE GOUTER
VOUS VOUS BRULERIEZ LE PALAIS.

samedi 5 octobre 2013

Atelier d'écriture du 5 octobre 2013

Décrire la sensation Chaud doux moelleux soyeux vivant ? Rond
Je devine quelque chose de ferme dessous – Animal? Museau ? Patte ?

Un souvenir de toucher
Palais de la Découverte, exposition sur les 5 sens, les perceptions,
Qu'est-ce que je fais là, avec ma horde de petits hurleurs ? Les Sixièmes ! Excités !!!
On entre dans une sorte de couloir, de part et d'autre des panneaux masquent on ne sait quoi.
À hauteur de main, des trous découpés, garnis de longues manchettes qui vont au fond de chaque case, vers ce « on ne sait quoi »
Les garçons, téméraires, s'y risquent. Exclamations :
« Wouah ! C'est bizarre... »
« C'est quoi ? »
« J'sais pas »
« ça fait quoi ? »
Les filles se poussent du coude, elles attendent, prudentes.
Bientôt, ils s'y mettent tous, jouent, se bousculent, crient ! Crient !
« Et vous M'dame, allez ! ... »
J'enfonce mes mains dans les manchettes, m'attendant à tout, c'est-à-dire au pire.
Ce n'est ni piquant, ni visqueux, ni glacé, ni grouillant...
C'est doux, soyeux, animal à coup sûr.
Animal ? La main amorce un repli prudent.
Non ! Pas vivant, tout de même !
C'est chaud, et là, on dirait... patte ou museau ? Un chaton ? Pas possible : pas de griffes, pas de dents.
Ça doit faire un moment que je m'oublie, soudain :
« Alors, M'dame ? Vous avez vu ? »
et mon cancre préféré soulève le petit volet sous lequel je découvre la solution de l'énigme que j'aurais tant aimé garder irrésolue...
Ce qui me touche dans la vie.
Ça fait longtemps
j'étais gamine
et depuis ça ne me quitte pas
une main sur ma main
c'est le geste le plus touchant que je connaisse
Poser ma main sur sa main
lui dire ainsi qu'il me touche
Peau à peau – chaleurs échangées – émotions à fleur de peau
Parfois je perçois le trouble, parfois je sens se dérober la main que je croyais amie
Je les aurais voulues guérisseuses mes mains, si seulement elles avaient pu chasser les chagrins de mes enfants, apaiser les angoisses de mes amis.
Comme ils me touchent ces couples, âgés ou non, qui se tiennent simplement par la main,
peau à peau – chaleurs échangées – confiance à fleur de peau
A
Texte 1.Décrire la sensation
C’est une boule de poil au creux de mes mains, comme un petit animal, tout rond, tout doux, le ventre moelleux, blotti dans mes paumes resserrées pour former un nid confortable.
La fourrure douce, me fait penser à la queue d’un écureuil roux ou ses adorables bébés pandas nés ces dernières semaines dans des zoos. C’est doux comme un câlin.
Texte 2. Raconter un souvenir
C’est doux comme le câlin ronronnant de mon adorable et espiègle félin. Ma petite chatte tigrée, mon « Bijou ». Peluche de canapé, aussi immobile que le coussin de fourrure sur lequel elle est le plus souvent couchée : je la confonds souvent. Tant elle ne fait qu’un avec l’objet.
Mais lorsqu’elle se met à ronronner, et que par la magie de la vie, l’objet se réveille… Je sais quel bonheur elle va me donner avec ce petit coup de tête du soir, petit bonheur de caresse toute simple, rituel immuable, rassurant et douillet du retour à la maison…
Un peu de douceur dans ce monde de brutes !
A
Doux, le doudou. Boule de poils qu’on a envie de porter au visage. S’enfouir dedans. Frissons de la caresse. Les mains sont rugueuses. Doux et moelleux. Détente. Relaxation.
Idées toutes faites. Les ai-je jamais vécues, ressenties, ces idées ? Pas de souvenir, en tout cas. Si, la peau douce de Marie. Cette peau toute noire et si douce. L’huile qu’il faut faire pénétrer dans la peau. Moment intense, moment de détente, moment d’intimité. Et l’enfant qui se laisse faire, abandonnée. Et l’enfant qui se détend et s’abandonne encore. Quelle est douce cette peau !
Et la peau toute froissée de Rafah. Froissée de la tête aux pieds. Pas un mm2 qui ne soit froissé. Résultat d’une vie pleine qui aujourd’hui s’en va. Peau froissée dans ma main pour essayer d’accompagner. Moment intense, moment d’échange, moment d’intimité.
Souvenir qui m’émeut, m’atteint et me façonne. Le contact est tellement important. Des savants ont dit qu’un enfant ne peut pas vivre sans contact. J’ai vu des bébés bien nourris se laisser mourir d’absence de contact. Et si on se donne la peine d’oser le contact, par les yeux, par la peau, par la voix, quelle récompense ! Le retour sur investissement est immédiat. Le thermomètre affectif dépasse les 40.
Qui n’a jamais été touché par un contact ?
A l’inverse, qui n’a jamais été blessé par un contact ?
Mais le poids du contact doux – douceur du toucher, douceur du regard, douceur de la voix – vous remet d’aplomb aussitôt, vous requinque, vous ragaillardit. Et vous en gardez le souvenir doux et chaleureux pour continuer la route. Personne ne peut vous le reprendre.
L
C'est doux, c'est tiède. C'est de la fourrure, de la soie, du velouté, ça n'a pas de forme (La douceur a-t-elle une forme,) ça ne se pose pas dans la main, ça s'insinue- sur la paume, entre les doigts. C'est mou; c'est glissant. C'est rampant. C'est vivant? C'est vivant!
Toucher sa propre peau. Reconnaître le grain, les plis familiers, les cicatrices, les cales, les jointures. Parcourir des doigts ces paysages, les chemins des veines, les talus et les collines des articulations, les côtés faces (plus rêches) et les côtés piles (plus tendres);
Trouver une aspérité nouvelle: le bouton! Ralentir, contourner, tâter, hésiter;;; gratter, gratter encore; se dire qu'on gratte trop et que, si on insiste...gratter toujours, écorcher, saigner.
A chaque fois, c'est pareil. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'en empêcher. Pourtant, elle se préparait, elle se concentrait même, à la manière des champions olympiques qui anticipent sur l'épreuve en simulant mentalement leurs parcours.
Parfois même, il lui arrivait de tricher: "Non, celui-ci, c'est vraiment pas pour moi; J'abandonne. J'y vais pas"
Mais la plupart du temps, ça le prenait par surprise, traitreusement; elle baissait la garde, se laissait amadouer et paf, ça la reprenait.
Elle se trouvait ridicule. Elle était ridicule. Alors elle essayait d'être la plus discrète possible. Elle se retenait jusqu'au dernier moment, celui où elle ne dominait plus rien, où elle se laissait submerger.
Et là, alors, tout sortait en même temps. Elle reniflait le plus doucement possible à petits coups, pour faire moins de bruit, pour que les autres n'entendent pas. Elle essayait de ralentir sa respiration, de relativiser, de penser à autre chose- un comble! Elle ne venait quand même pas ici pour penser à autre chose...
Elle se tapotait les paupières- surtout ne pas frotter, ça marque, et surtout, SURTOUT, ne pas avoir les yeux rouges et le nez qui coule en sortant au grand jour de la salle de cinéma.
D
Cet objet est doux et soyeux. Cela me rappelle la fourrure de mon chat quand je le caresse le soir.
C'est l'hiver, le soir. Installée confortablement sur mon canapé, enroulée dans une couverture en laine pour renforcer cette sensation de douceur et de chaleur, je regarde les flammes du feu qui crépitent dans la cheminée. Je suis bien, isolée du monde extérieur, je baigne dans la chaleur et la douceur du foyer. Maintenant, je caresse la tête de mon gros chat qui se met à ronronner. Alors là, je plonge ma main sur son dos. C'est doux, c'est soyeux. Cette douce fourrure touche et réconforte ma main et bientôt tout mon être. La douceur de la fourrure, le ronron, le crépitement et la chaleur du feu m'inonde de bien-être.
Dans ce cadre, doux et réconfortant, je regarde la télévision. J'aime qu'elle m'apporte aussi des images douces et réconfortantes mais ce n'est pas toujours le cas. Parfois, elle me présente des films drôles, des reportages, intéressants mais parfois bouleversants aussi, et des comédies dramatiques.
Quand le film est bien fait et que les comédiens jouent bien leur rôle, je suis très touchée et émue. Oui, les bons films me touchent beaucoup quel qu’en soit le thème. Là, devant le feu, les émotions sont amorties, car dans la vie beaucoup de choses touchent et parfois révoltent. C'est une façon différente, plus linéaire et compréhensible, plus détachée aussi de voir des vies, des destins qui se croisent avec leur lot de bonheur et de malheur. Je vois ces personnages devenir les héros du quotidien et leur histoire me touche beaucoup car elle me rappelle souvent la mienne et celle de mes proches.
E
L'espace devient immensément grand, les yeux fermés et inexploité.
J'ai été étonné par cette légèreté soudaine dans mes mains. Je tentais de saisir fébrilement cette forme anonyme, précautionneusement, comme si son poids infiniment petit, arachnéen comme les fibres d'une toile, en démontrait sa fragilité.
Paradoxalement, cet objet, d'une douceur profonde semblait résister et se dérober de mes mains. Il me paraissait tenir une proie évanescente, presque vivante, fluide et agile, roulant comme un serpent. Sa volupté fût agréable, ses rondeurs tièdes glissaient ainsi que des volutes fuyantes, des étoffes brumeuses s'échappait vers l'inconnu.
Un sentiment familier m'est apparu, m'a investi de confiance. Cette douceur prend un nom, une identité, celui de mon félin de salon, et je vois apparaître sa fourrure noire au corps bombé et sensible- au velours silencieux- où mes mains s'établissent dans une communion égoïste.
Nous observons des espaces clos, tassés, des ombres bridées aux mœurs: notre esprit devant ce constat, la pupille soumise demeure dans son flacon de verre, ainsi qu'un parfum aux essences inavouées.
L'obscurité me conduit à une .... plus exploitable à notre créativité peut s'éventer, se libérer...
C
Avant tout, je me suis installée, yeux fermés, dans l'attente de l'objet. Mais subtilement, habitée des informations orales que j'avais entendues, une sorte de fébrilité s'est emparée de mon esprit. J'attendais en effet, j'attendais cet objet à toucher bien sûre, mais surtout, j'attendais d'être touchée car c'est bien ce contact, là qui allait arriver en premier. Etre touchée. J'attendais... Et tout à la fois mon esprit galopait déjà vers le texte à écrire. Celui-ci...
Et puis, vous m'avez touchée. Un toucher attendu est arrivé, tel que je l'avais imaginé, à l'image du toucher des mots qui l'avaient annoncé: léger, respectueux et annonciateur, annonciateur de découvertes et de créativité. Vous m'avez touché dans tous les sens du terme et vous m'avez donné à toucher. Comme je l'espérais d'ailleurs, l'objet était doux: une boule de poil soyeux. Yeux fermés, je ne sais pourquoi, je l'ai imaginé noir. Et puis j'ai senti que cette boule de poils pouvait se déployer et mes doigts ont cherché ce déploiement. Alors comme un collier de perles des boules plus petites accrochées et distanciées les unes des autres par un cordon se sont déroulées. D'une boule complète tenue dans le creux de mes mains réunies, j'ai expérimenté la longueur de ce "collier" de douceur. Une fois en tenant l'extrémité de la main gauche pour déguster avec délice la taille, la densité et la caresse de chacune d'elle, l'autre fois en partant de l'autre main; je mesurais en même temps la longueur. Je la mesurais sensoriellement à la mesure de mon propre corps. Mes bras se sont ouverts, ni trop largement, ni trop étroitement. Et puis à nouveau j'ai rassemblé les petites boules dans le creux de mes mains pour vous tendre l'objet. Un léger contact de nos mains a marqué cette transmission et donné le signal de l'écriture.
Cette boule de poil m'évoque une autre boule de poil plus vivante: ma chatte. Identiquement le toucher proprement dit est soyeux avec en plus cette vie qui palpite en elle. Il s'agit d'un contact habité, habité d'une personnalité et du contexte dans lequel il se déroule car le chat se laisse ou ne se laisse pas toucher. S'il est consentant, il s'abandonne à la caresse qui alors porte en elle le délice et la douceur d'un contact partagé porteur de bienveillance.
Car je crois que c'est justement la bienveillance qui me touche le plus dans la vie. Elle me semblait d'ailleurs avoir habiter les propos préliminaires à l'écriture. Pas de jugement! Il y a en cela, la bienveillance à soi-même
S
1-J’ai cru un instant que mon chat avait sauté sur mes genoux, mes doigts se sont enfoncés dans les poils avec volupté. J’ai retrouvé sa fourrure douce, soyeuse mais froide. Puis j’ai rencontré les petites boules de poil reliées par un cordon, un collier, une ceinture ? la sensation était moins agréable !
De la vie j’étais passée à la mort.
2- Un souvenir d’enfance, d’adolescence, de jeunesse : marcher nu-pied dans la vase, dans la bouillasse comme disent les enfants, dans le sable détrempé. Sentir la matière ni liquide, ni vraiment solide, glisser entre les doigts de pieds, un chatouillis supportable, comme une vraie caresse, quelque chose de doux, de chaud même, mais le frais est tout aussi plaisant.
Le pied s’enfonce légèrement mais n’est pas déstabilisé, la matière colle à la peau mais ne la retient pas. L’impression d’un massage mais aussi d’un nettoyage ; le pied est allégé quand il retrouve la terre ferme, le séchage et sa chaussure.
3-L’œuf que je ramasse dans le pondoir, encore chaud du ventre de la poule.
L’œuf solide sous la patte des poules et si fragile à la cuisine, ressemblant à un galet mais déjà plein de vie ; blanc, ivoire, brun.
Présentant quelques anomalies : presque rond, rugueux, strié.
A-t-il blessé la poule au passage ?
E