samedi 21 septembre 2013

Atelier d'écriture du 21 septembre 2013

KUB et Casseroles
Casseroles !!! Quel tintamarre ! On en a plein les oreilles… quelle idée de sortir les casseroles pour dire son mécontentement. D’habitude elles sont sagement rangées dans le placard de la cuisine, ou suspendues par ordre de grandeur sous l’étagère fixée au mur. A moins que, posées sur le feu, elles ne participent à la cuisson de quelques bons plats.
Mais là, dans la rue. Est-ce leur place ? Dans les mains de toutes les ménagères qui crient leur ras-le-bol de la vie trop dure, des légumes qui augmentent sans cesse, des salaires toujours trop justes pour boucler la fin du mois. Et puis toutes ces casseroles sonores, tambourinantes vont finir cabossées, bosselées, déformées et il faudra les remplacer. Alors !?

1.M
Kub Or
J’ai pensé à la soupe à l’oignon que j’ai préparé hier matin.
J’ai visualisé le contenant.
J’ai pensé aux différents plats cuisinés qui nécessitaient un ou deux Kubes ; poissons, viandes rouges etc….
J’ai essayé de me souvenir de l’âge que je pouvais avoir lorsque j’ai commencé à acheter régulièrement ce KUBE.
Cette odeur me rappelle que je ne sale pas ma cuisine.
Les casseroles sont indispensables et peuvent durer une vie. J’ai connu une personne qui par contre ne faisait pas durer ses casseroles. Toutes ses casseroles avaient perdu leur queue- tombées ou brûlées par la flamme de la gazinière. On peut imaginer le nombre de casseroles maltraitées dans la vie de cette personne.
2.D
Muscade ? Chocolat ? Kub-Or !
Le bouillon-cube est un menteur.
  1. 1.Ce n’est pas un cube. Au mieux un parallélépipède rectangle- voire un tas informe en cas d’humidité importante dans la cuisine.
  2. 2.Malgré son nom, il n’est pas en or.
  3. 3.Il ne bout pas, sauf si on l’y oblige en le mettant à chauffer dans une casserole avec beaucoup d’eau.
  4. 4.Il ne sent ni le bouillon, ne le! Celui-ci sent la muscade, il ressemble à un chocolat.
Il est d’ailleurs nimbé de mystère : tout le monde est capable de faire une recette de cuisine où il entrera en action. Là, il n’est pas mystérieux, il est quotidien, aussi banal que le sel, le beurre et la farine. Non, ce n’est pas dans son utilisation qu’il questionne… C’est dans son origine.
D’où vient-il, ce petit bout de saveur ? Est-il ainsi dans la nature ? Non bien sûr, ne soyons pas naïfs : pas d’arbres à bouillon, pas de racine cubique dans les champs et dans les jardins.
Dans l’imaginaire collectif, il est censé être d’origine animale : on aurait fait bouillir (bouillon…) quelques poules avec des petits légumes, ça aurait mijoté longtemps, on aurait touillé, puis… Puis quoi ? Desséché au fond d’une gigantesque casserole, et alors on aurait gratté le fond pour récupérer une sorte de poudre qu’on aurait ensuite …aggloméré ? Mis dans de petits moules rectangulaires (non : parallélépipèdiques), laissé sécher (au soleil ? Dans un four ?)
Des dames avec des coiffes blanches et des gants en caoutchouc auraient ensuite démoulé précautionneusement les petits cubes (parallélépipèdes rectangles…) auraient découpés des petits morceaux de papier- argent avec lesquels ils les auraient emballés…
… N’importe quoi ! Réveillons-nous, levons le doute une fois pour toutes.
« Ingrédients : sel-exhausteur de goût : glutamate, et inasinate de sodium, huiles végétales, arômes, blé, soja, sucre, oignon, sirop de glucose, acidifiant : acide citrique ; antioxygène…
Peut contenir des traces de lait et d’œuf. (Tiens, voilà la poule, enfin !) Je maintiens : le bouillon cube est un menteur !
On ne parlera jamais assez du drame d’être un enfant du milieu. On n’est pas l’aîné, nos parents ne nous ont pas choyés comme l’unique trésor de leur vie pour quelque temps. On n’est pas non plus le petit dernier, le « chouchou » comme disent les autres, les plus grands, jaloux de ce tout-petit qui leur pique la place dans la chaise haute et dans le cœur des parents. Non, on est au milieu. Ni le plus grand, ni le plus petit. On est toujours entre deux… Et moi, je suis au milieu. Pas toute seule : on est deux. Moi, je suis la plus petite du milieu : la troisième en partant de la grande, l’avant-dernière.
Pour les pâtes, le riz, les cuissons avec beaucoup d’eau, c’est l’aînée qu’on choisit, la grande, la responsable, celle qui ne laissera jamais déborder la cuisson. Avec elle, c’est sûr, pas de dégâts. Eventuellement, on peut prendre la deuxième, juste un peu moins grande, mais aussi très raisonnable. On court peu de risques avec elle, et, cerise sur le gâteau, elle est moins lourde que la première. Pour les cuissons précises, de détail, pour faire fondre le beurre, le chocolat, tous ces mets délicieux qu’on accommode en cas de grande cuisine, c’est la petite dernière qui a l’exclusivité. Avec elle, le caramel frétille sur une surface pas trop grande, la praline fond sans se répandre.
Et moi dans tout ça ? Trop petite ou trop grande, je ne conviens jamais. Ah ça, c’est sûr, j’ai le fond propre ! Et pour cause… Je ne vois pas souvent la flamme ! Je reste la seule des quatre suspendue à mon crochet, dernière inactive de ma série, je lorgne de loin mes sœurs qui frétillent sur les feux de la cuisinière, empoignées, cajolées, lavées rapidement puis réutilisées aussitôt… Eh ! Oh ! J’existe ! Je peux être utile, moi aussi… une petite crème anglaise, une sauce au vin, c’est pour moi ! C’est pile mon format, je suis faite pour ça !
Mais c’est sans espoir… nos maîtres n’apprécient ni la crème anglaise, ni la sauce au vin ; alors je reste à mon crochet, je déprime. Un jour, je prendrai ma liberté, je partirai d’ici… Je suis sûre que personne ne s’en rendra compte et je pourrai enfin vivre ma vie, peut-être dans une cantine, dans une cafétaria, peut-être même un grand restaurant !
Et là, je leur montrerai, à tous, qui je suis ! Moi, la troisième casserole de la série !
3.D
Rester sous les couvertures, bien au chaud, encore un peu, yeux fermés dans le noir. Ne pas se lever malgré les aiguilles de lumières qui annoncent le jour. Mais l’odeur de cuisine, montée du bas, têtue me rappelait la faim, le petit déjeuner me manquait, la petite douleur là dans le creux du ventre m’incita à me lever. L’escalier descendu, je retrouvais ma mère en pleine lumière affairée à préparer le bouillon, entourée de légumes et d’épluchures, la bête nue prête pour le grand plongeon trônait sur la table… Je dégageai un coin de table pour poser mon bol et ce qui m’avait été préparé par le tourbillon maternel avant qu’il ne reparte prodiguer ses soins à l’élue du repas dominical. Parfois je participai à cette course alimentaire épluchant ça et là pomme de terre ou oignons. Le calme retombait avec le bruit du couvercle posé sur la cocote. Victoire du matin qui trouvait son apogée dans l’assiette du midi.
Des casseroles
Des gamelles melles melles melles- des bidons dons dons dons –Bis
Un peu de savon noir sur les fesses et te voilà prête pour le feu ! Ton âge se compte au nombre de tes bosses. En équilibre précaire sur le sol herbeux qui vit verser plus d’un liquide précieux !
D’usages variés plus qu’alimentaires, tintamarre joyeux associé à la louche. Passe d’arme pour assommer les copains. Accessoire de douche pour réveil matin. Te voilà au fond de la cantine. L’été prochaine… prête pour
4.D
K.U.B Koala Utopique Bedonnant
Depuis l’introduction en Afrique des bouillons cube, largement utilisés dans les sandwiches et sauces accompagnant le riz, le taux de mortalité par maladie cardiovasculaire a énormément augmenté. Doit-on conclure que les cubes importés ne sont pas dégraissés ??
Le bourguignon au micro-onde, ça sent mais pas longtemps.
Ding fait le microonde, languette à ouvrir, avant de manger, fermer les yeux.
Bloup, bloup bloup fait la sauce du boeuf en cuisant doucement sur le bord de la cuisinière.
Cot cot cot fait la poule dans la cour en voie d’être mangée mais encore vivante et inconsciente
La belle de Cadix chante Paulette en montant sa mayonnaise
Gling Gling, dong dong font les gamelles
Ding dong font les cloches il est midi
Miaou fait le chat qui réclame sa part de lait.
5.G
Expérience olfactive : l’odorat.
Les mots qui viennent au moment où je sens : Jérusalem, Afrique, les mamans, cube magique, tambouille.
Gastronomie africaine : Dans les différents pays d’Afrique centrale ou de l’ouest où j’ai pu passer ou vivre, la cuisine occupe une grande place dans la vie des femmes. Place spatiale et horaire. Allumer le feu, étaler la cendre sur la casserole en étain, piler le manioc, trancher la viande. Ah ! Trancher la viande : toujours de la même manière, en cubes, quel que soit le morceau. Et la française gourmande que je suis reste muette de stupeur devant ce qui lui semble un vrai crime. Et puis, la pâte d’arachides qui sert de base à tous les plats. Tous. Absolument tous : salés, sucrés, neutres. Il faut de la pâte d’arachides.
Mais le MUST. Le chic suprême. L’indispensable. L’élément qui fait que le plat cuisiné sera appréciable. La touche de raffinement. La touche exotique (oui ! oui ! exotique) L’heure de gloire de la France. Le seul moment où les colonisés ont une pensée émue pour leurs colonisateurs. La pointe d’or : le CUBE MAGIQUE. Attention, pas le cube Maggi mais MA-GI-QUE. Bon, si vous regardez la boite, il s’agit bien d’un Kub-Or Maggi. Mais c’est tellement magique qu’on ne l’appelle plus que comme ça. C’est le secret de cuisine qui se transmet de mère en fille.
Pour un plat ordinaire, de tous les jours, on met un cube. Quelle que soit la quantité cuisinée. Plus on veut monter en qualité, faire chic, plus on met de cubes. Là encore, quelle que soit la quantité. Parfois les plats ont le goût du cube magique.
Bizarre pour une française gourmande chez qui le kub-or n’était utilisé que faute de mieux.
Mais bien pratique. A chaque retour d’un voyage en France, un grand sac, rempli de boites Maggi kub-or, me permettait d’avoir mon heure de gloire. Arrivée en fanfare : tam-tams, escorte de pick-up branlants, you-yous … et à la fin de la journée, en provenance directe de leur pays d’origine, originaux garantis, non contrefaits, distribution des cubes magiques.
La gloire dorée !
6.L
Ce papier doré que j’ouvre délicatement en fermant les yeux un peu comme un trésor et qui laisse échapper cette délicieuse odeur, me transporte bien des années en arrière, au temps où, enfant, j’allais cueillir et récolter les légumes dans le jardin de mes grands-parents. Cette odeur, c’est celle du cerfeuil, encore humide de la rosée du matin. Celle du bonheur de mon grand-père de me montrer un escargot, une coccinelle ou un ver de terre. Ce papier doré, ce sont aussi les yeux de ma grand-mère quand je dévore avec gloutonnerie sa soupe. Ce papier doré et son odeur, c’est mon enfance qui me revient de loin.
Ha Bernard ! Quelle idée ! que veux-tu écrire sur des casseroles ? Finalement, oui, je sais. Tes casseroles me font penser à mon voisin. Le matin sous ma douche, il fait profiter tout l’immeuble de ces vocalises. Faut dire, les appartements sont tellement bien isolés que du rez de chaussée au cinquième tous en profitent. D’ailleurs, à ce propos, la pharmacie du quartier est en rupture de stock… rupture de quoi ? Ben de Boules « Quies » pardi ! Il chante comme une casserole.
7.C
L’odeur du K . U . B
Fermer les yeux, sentir la chose.
Après l'odeur, la vision du cube d'or.
Celui que je n'achète plus depuis longtemps.
Que l'on rajoute à l'eau du bouillon. BEURK !
Plusieurs fois sous le nez je renifle cette odeur :
fort parfum cuisiné. Sans souvenir.
La poule au pot peut être ?
mais depuis quand n'en ai-je pas mangé ?
Cette odeur couvre toutes les autres.
Maintenant je l'ai dans le nez.
Qu'allons- nous manger?
Qu'allons- nous manger ce midi ?
A première vue, dans le placard
de la cuisine pâte, riz, nouilles ;
les féculents s'accommodent eux
aussi d'un bouillon KUB .
J'envisageais plutôt des légumes frais !
Faire, avec trois feuilles de laurier, du
thym, un tour dans le jardin.
Cueillir les aromates et recueillir
leur odeur. Rajouter un clou de girofle
s'il en reste, piquer dans un oignon.
Voilà qui est plus naturel et me donne
envie de souper, de potage.
Proposer par Bernard
de vieilles Casseroles
« Nature morte aux trois casseroles »
La composition du tableau de Picasso, collage d'objet, date de 1913.
Cette version 3D reconstituée pour l'exposition est une pâle copie
de ce que nous avait habitué le grand maître. (Casse se la ne tienne ! Casse role Etienne! )
Elles sont devant nous et nous devons les reproduire à notre tour.
Version papier, coller ou coucher de mots sur le cahier ? Je n'ai aucune idée.
Comment aborder ce sujet ? Quel angle de vue ? Par quelle queue prendre la casserole?
Je n'en ai aucune idée...Les voilà qui s'envolent ! Prise de cours elles sortent.
La chaise sur laquelle elles reposaient comme du lait sur le feu est maintenant seule.
Figée devant nous. Incapable de bouger. De prendre ses jambes à son cou.
(en italique rajoutez au moment de taper l'exercice)
8.C
Le réveil des sens passe par un bon petit plat préparé.
Avec amour souvent, c’est mieux, que par simple obligation.
Le souhait de faire plaisir, de préparer sa table pour un repas en famille, un soir de semaine, simplement.
On se retrouve. Ses enfants présents.
Les odeurs parcourent les pièces.
Ses notes si fragiles, si douces et, si légères amènent la chaleur, la douceur au foyer.
La cuisinière tient son rôle. Celui d’ouvrir les papilles, de mettre en appétit.
Elle dose les saveurs.
La muscade pour le goût, quelques notes poivrées pour saisir, et une touche de réglisse vient colorer ce délicieux mélange.
Ces odeurs sont chez elle, partout.
Elles parcourent toutes les pièces en quête de nez pour les sentir.
Elles se répandent même ; jusque chez nos voisins, jusque dans nos rues.
Le partage n’est pas trop peu pour elles.
Quant au plat, seules les bouches concernées le dégusteront.
Ce sont ses privilégiées.
Avec la sensation d’avoir accompli sa tâche, la cuisinière aura réuni sa famille autour d’une table, dans la douceur et la chaleur de son foyer.
Aussi, le réconfort, le soulagement, la sécurité d’une journée qui se termine.
Le plaisir de se retrouver.
Ah, famille, je vous aime !
Les casseroles
Ces casseroles ont du vécu.
C’est sûr. Même certain.
Ça se voit !
Rien qu’à leur apparence
Terne, bosselée, usagée.
En vieux métal, en plomb,
Ou peut-être, est-ce en fer ?
Quoiqu’il en soit,
Elles sont cabossées ces casseroles.
Le fond est noirci
Par l’aliment trop cuit.
Sous les bombardements, les éclats d’obus
Elle ont su résister
Peut-être pas, leurs usagers.
Elles ont menées bien des combats
Lâchées par les soldats
Surpris par les attaques du camp adverse.
Ils ont été pris dans les coups de feu, les bombardements.
Ils en oublient leur répit.
La casserole restée sur le réchaud
Finit renversée, gâchée ou bien même brûlée
Car les soldats qui s’en servaient
Sont restés dans la tranchée. Couchés.
Cette casserole est là,
Pour nous en témoigner.
Le réveil des sens passe par un bon petit plat préparé.
Avec amour souvent, c’est mieux, que par simple obligation.
Le souhait de faire plaisir, de préparer sa table pour un repas en famille, un soir de semaine, simplement.
On se retrouve. Ses enfants présents.
Les odeurs parcourent les pièces.
Ses notes si fragiles, si douces et, si légères amènent la chaleur, la douceur au foyer.
La cuisinière tient son rôle. Celui d’ouvrir les papilles, de mettre en appétit.
Elle dose les saveurs.
La muscade pour le goût, quelques notes poivrées pour saisir, et une touche de réglisse vient colorer ce délicieux mélange.
Ces odeurs sont chez elle, partout.
Elles parcourent toutes les pièces en quête de nez pour les sentir.
Elles se répandent même ; jusque chez nos voisins, jusque dans nos rues.
Le partage n’est pas trop peu pour elles.
Quant au plat, seules les bouches concernées le dégusteront.
Ce sont ses privilégiées.
Avec la sensation d’avoir accompli sa tâche, la cuisinière aura réuni sa famille autour d’une table, dans la douceur et la chaleur de son foyer.
Aussi, le réconfort, le soulagement, la sécurité d’une journée qui se termine.
Le plaisir de se retrouver.
Ah, famille, je vous aime !
Les casseroles
Ces casseroles ont du vécu.
C’est sûr. Même certain.
Ça se voit !
Rien qu’à leur apparence
Terne, bosselée, usagée.
En vieux métal, en plomb,
Ou peut-être, est-ce en fer ?
Quoiqu’il en soit,
Elles sont cabossées ces casseroles.
Le fond est noirci
Par l’aliment trop cuit.
Sous les bombardements, les éclats d’obus
Elle ont su résister
Peut-être pas, leurs usagers.
Elles ont menées bien des combats
Lâchées par les soldats
Surpris par les attaques du camp adverse.
Ils ont été pris dans les coups de feu, les bombardements.
Ils en oublient leur répit.
La casserole restée sur le réchaud
Finit renversée, gâchée ou bien même brûlée
Car les soldats qui s’en servaient
Sont restés dans la tranchée. Couchés.
Cette casserole est là,
Pour nous en témoigner.
9.S
Mots : Odeur de cuisine, épices, agreable, comme à la maison. Du temps de ma grand-mère, qui vivait avec nous, on ne parlait pas de mal bouffe.L’odeur de cuisine,qui embaumait toute la maison,témoignait d’un labeur incessant,au services de nos estomacs toujours vides.Thym,laurier,persil, sel et poivre,étaient les ingrédients essentiels qu’elle utilisait.Nous étions trois petits ogres, avec mon frère et ma sœur, répétant inlassablement : Mémére qu’est ce qu’on mange ? Je me souviens du vermicelle que nous faisions craquer sous nos doigts pas toujours propres.le manque d’hygiène la faisait raler.Mon frère,dans une rédaction avait expliqué pourquoi il aimait sa grand-mère :parce qu’elle prépare mon petit déjeuner et donne à manger à mon chien.Tous les samedis après midi, elle préparait un cake délicieux, toujours le même, en prévision du goûter dominical.Regroupés autour d’elle, nous espérions qu’elle nous laisserait un peu de cette pâte onctueuse et parfumée, que nous lécherions sur nos doigts.Senteurs d’hier jamais oubliées : la soupe de poireaux pommes de terre qu’il nous fallait ingurgiter.Comme beaucoup d’enfants nous n’aimions pas le potage même s’il faisait grandir. Je suis fière actuellement de l’avoir observée et savoir faire comme elle la blanquette de veau et le pot au feu à l’ancienne.Quand j’épluche des légumes, prépare des bons petits plats, je sais que quelque part elle sera toujours vivante.         
Les casseroles
On voit encore de vieilles casseroles dans les cours de fermes, à l’ancienne. : On y met des graines ou de l’eau pour les poules, la pâtée du chien qui dort dans la niche.
Je possède deux ou trois petites gamelles émaillées, ternes et rouillées.J’ai voulu les jeter au grand dam du mari, qui les transportait depuis des années.Témoins d’un passé culturel et familial, il ne l’aurait pas supporté.
Traînait il ainsi ses casseroles ? J’avoue que cette expression reste toujours un peu mystérieuse pour moi.Sont elles bruyantes, afin que tout le monde vous remarque ? Ou éloignent elles la foule, telles les crécelles accrochées au cou des lépreux ? Je ne sais que dire sur l’inconscient de ces pauvres casseroles brinqueballées de droite et de gauche : Freud n’en a pas encore parlé !
10.AM
Thème : Que vous suggère un produit délétère mis de force sous les naseaux.
Une agression pure et mijotée, perpétrée par une grande prêtresse juste descendue du métro riche en odeurs épaisses et même variées, le métro pas la dame  intriguée  jusqu’aux yeux, qui s’est mise à errer dans la salle probablement stressée en mal de couloirs. Elle était une amie d’une cassolette d’un morne aspect, exhalant une odeur innommable. Les yeux fermés ordonna-t-elle. Sa langue avait fourchée, voulant parler de mes soufflets surpris et désolés qui se contractèrent illico, tandis qu’un mal au cœur me retournait la luette. Vite la prairie, Ah ! Les vaches, l’herbe fraîche, les sous-bois à la chlorophylle. Alors dans le plus grand silence emportée par le vent vers le client suivant, l’air est redevenu plus léger et j’ai retiré ma main de sur mon portefeuille.
11.B
il manque 5 textes