vendredi 6 février 2009

Victoire



Voici une réponse à une question que vous ne vous êtes peut-être jamais posée :

Qui a inventé le "V" de la victoire ?

Des soldats français auraient utilisé le V en 1415 lors de la bataille d'Azincourt pour signifier leur intention d'amputer l'index et le médius des archers gallois qui les assaillaient.

Après les victoires anglaises, le geste est utilisé par les soldats anglais pour se moquer des Français.

Mais c'est au cours de la Seconde Guerre mondiale qu'il a pris son sens actuel :

Alors qu'il était en exil à Londres, Victor de Laveleye animait Radio Belgique, avec le soutien de la BBC, pour lutter contre l'occupation nazie dans son pays. Le 14 janvier 1941, il proposa sur les ondes d'utiliser la lettre "V" comme signe de ralliement pour la résistance belge. "Pourquoi ? Parce que V, c'est la première lettre de Victoire en français et de vrijheid (liberté) en flamand."

Le succès de cette proposition dépassa les frontières de la Belgique et des V furent graffités clandestinement dans toute l'Europe occupée.

Aujourd'hui, ce signe est utilisé dans le monde entier pour exprimer la victoire.

Mais attention : dans le monde anglo-saxon, le geste peut changer de sens selon la manière dont on l'exécute. Ainsi si l'on montre le dos de la main et que l'on accompagne le geste d'un mouvement brusque, cela devient l'équivalent du bras d'honneur français.

(Petit rappel : sous l'antiquité, les Grecs divinisèrent la Victoire sous le nom de Niké (!) fille de Pallas). Ceci pour introduire une citation adéquate de Niki Lauda : "Si quelqu'un devient un emmerdeur après avoir remporté des victoires, c'est qu'il l'était déjà avant."

1 commentaire:

Stéphanie a dit…

Les belges auraient donc une influence internationale ??????
Merci pour les infos, Michèle ; effectivement je ne savais pas...