vendredi 12 décembre 2008

Qui peut le "majus" peut le "minus"

Certes le titre de ce billet peut paraître trivial si l'on en considère la teneur, mais c'est un clin d'oeil que j'adresse à notre chère Marianne.

Il s'agit du faire-part de l'arrivée du petit dernier de la médiathèque : il mesure 52 cm et pèse facilement... 16 livres !

Son nom ? Graduale minus lexoviense.
Né à Lisieux en 1752, ce "minus" va rejoindre son frère "majus" dans le fonds liturgique de l'ancien diocèse de Lisieux http://www.bmlisieux.com/normandie/liturgie.htm
Son appellation de graduel vient du latin gradus (marche, degré) en référence aux Israélites qui chantaient des psaumes en montant les degrés du Temple à leur arrivée en pèlerinage à Jérusalem.

Il contient la musique et le texte, en latin bien sûr, des chants grégoriens (transcrits sur des portées de quatre lignes et leurs notes "carrées") interprétés pendant la messe par des chantres qui se tenaient en haut de quelques marches pour être mieux entendus. C'est son contenu des seuls chants de l'office des dimanches et des grandes fêtes qui lui a valu sa qualification de "minus".

Il nous est parvenu bien frippé, mais il est possible que l'habileté et le savoir-faire de notre camarade relieur Albert puissent lui redorer un peu le blason et lui redonner de la souplesse...
Quant aux explications et détails sus-cités, je les dois aux soins précieux de Monsieur Zanetti, conservateur du fonds ancien de la médiathèque de Tourcoing.

Outre les clichés de la couverture et de la page portant le titre de l'ouvrage, voici, à l'approche des fêtes de Noël (In natali Domini) un aperçu du début du chant du XXVe jour de décembre.

Aucun commentaire: