jeudi 21 août 2008

Damn, he's dead !

Il ne fait pas bon être musicien de la soul ces temps-ci.
Après le décès de James Brown 'the Godfather', c'est Isaac 'Black Moses' Hayes qui nous a quitté le 10 août 2008, arrêt cardiaque.


Isaac, le père musical de 'Shaft', le pilier de la Stax et des droits des noirs aux Etats-Unis.
Compositeur et arrangeur hors pair, Hayes représente le son de la soul des années 60 et 70, de la Blaxploitation, un pied dans la musique et un autre dans le cinéma.
Ses albums étaient peu conformistes avec des plages instrumentales loooooongues, sa voix profonde charriait une sensualité hypnotique qu'il balançait en quelques phrases.
Dire qu'il ne se lança dans l'interprétation de ses compositions qu'en 1967.
Et son look ! Je me souviens d'une arrivée sur scène, le torse nu couvert de chaines clinquantes à souhait à en remontrer au plus 'gansta' des rappeux, lunettes noires, crane rasé et pantalon coloré très moulant...
Isaac Hayes adorait le mélange des genres, la soul, le funk, le disco et même une tendresse avérée pour le hip hop et le rap.
Une icône disent certains, sûrement vrai. En tout cas une vitalité hors pair. Pour l'anecdote, Isaac Hayes a eu 4 femmes, 12 enfants, 14 petits-enfants dont le benjamin est né en 2005. Espérons que les gênes se sont transmis.



Who's a black private dick ?... Live d'Isaac Hayes version Wattstax - 1972 et Montreux - 2005
A défaut d'un coeur qui bat, la soul est toujours là.


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